Le Mali a annoncé mercredi ses premiers cas officiels de Covid-19. Un homme et une femme à Bamako et à Kayes, à l’ouest du pays, ont été testés positifs. Malgré tout, les électeurs sont appelés aux urnes dimanche 29 mars pour désigner leurs députés.

 

Une nouvelle situation sanitaire qui n’a pas fait changer le calendrier électoral. Le premier tour des législatifs est toujours confirmé pour ce dimanche. Et la campagne électorale est morose dans les rues de la capitale. Quelques affiches de campagne décorent encore les principales avenues de Bamako alors que les meetings ont tous été officiellement annulés. Seules quelques réunions de quartiers sont maintenues.

À proximité de l’aéroport, une trentaine de riverains sont regroupés en cercle dans une ruelle. Mamadou Bolly est venu écouter des candidats aux élections législatives : « D’habitudes, ce n’est pas comme ça, c’est un peu différent. On peut rassembler beaucoup de gens, 100 personnes, 200 personnes. Mais maintenant, on va limiter. On nous a dit 50 personnes. Ce sont les autorités qui nous ont dit ça, ils ont communiqué ça à la radio, à la télé. Il ne faut pas que les gens se rencontrent parce qu’il y a des maladies qui circulent. »

« Cela fait un an que les mandats de députés ont expiré »

En effet, les rassemblements de plus de 50 personnes sont désormais interdits. Certains réclamaient le report des élections à cause de la pandémie. Adama Koné, candidat à la députation et chercheur scientifique, est partagé : « C’est vraiment un dilemme pour les chercheurs de dire qu’il fallait reporter, le temps que les choses se calment. Maintenant, le gouvernement est dans un dilemme, parce que cela fait un an que les mandats de députés ont expiré. Il y a une pression sociale, il y a une pression politique, il y a une pression sécuritaire. »

Avec ou sans cas de Covid-19, les élections seront maintenues, annonçait déjà jeudi dernier, le 19 mars, le Premier ministre Boubou Cissé.

Rfi