En brandissant une nouvelle fois, la menace de démission, suite à de présumées pressions qu’il subirait après la réouverture du dossier de l’acquisition de l’avion présidentiel et de la fourniture des FAMa en matériels et pièces de rechange, le ministre de la Justice, Malick COULIBALY, en plus de ne plus faire peur, révèle son vrai visage de capitulard.

 

Après les coups de semonce du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako chargé du Pôle économique et Financier, autour du Garde des Sceaux qui a bénéficié du soutien de ses camarades syndicalistes, ce serait au tour de Malick COULIBALY d’organiser son spectacle. Une énième menace de démission qui finit par exaspérer une frange importante de la population qui ne croit plus au mythe Malick.

Pourtant, le ministre COULIBALY est le seul planificateur du naufrage de la justice dans l’affaire relative à l’acquisition d’un nouvel aéronef (avion présidentiel) et à la fourniture aux Forces Armées Maliennes d’un important lot de matériels d’Habillement, de Couchage, de Campement et d’Alimentation (HCCA), ainsi que des véhicules et pièces de rechange ; laquelle affaire avait préalablement fait l’objet d’un classement sans suite.

Par lettre, N° 028/RPS/2017, le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune III du District de Bamako, Chargé du Pôle économique et Financier de Bamako, en son temps, avisait le Directeur Général du Contentieux de l’Etat ‘’du classement Sans Suite sous le N° 028/ROS/017 EN DATE DU 18 AVRIL 2017 ? DU Proc7s-Verval d’Enquête Préliminaire N° 016/PEF-BEF en date du 11 avril 2016 de la Brigade économique et Financière de Bamako relatif à l’affaire de vérification de conformité et de performance de l’acquisition d’un Aéronef et fourniture aux Forces Armées Maliennes de matériels d’Habillement, de Couchage, de Campement et d’Alimentation (HCCA), ainsi que de Véhicules et de Pièces de Rechange du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants aux motifs que les faits dénoncés ne peuvent admettre aucune qualification pénale.

Cependant, en vertu des dispositions de l’article 53 alinéas 7 du Code de Procédure Pénale, nous vous avisons qu’il vous reste ouvertes, les voies de Plainte avec Citation Directe devant le Tribunal Correctionnel en matière de délit ou de Plainte avec Constitution de Partie Civile en toute matière, devant le Doyen des Juges d’Instruction du Tribunal de Grande Instance de céans pour faire valoir vos droits et ce, conformément aux dispositions des articles 63, 62, du Code de Procédure Pénale’’.

Le 27 Mars 2020, le Procureur de la République informait l’opinion : ‘’en Décembre 2019, suivant instructions écrites du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Parquet a décidé de la réouverture des enquêtes dans l’affaire relative à l’acquisition d’un nouvel aéronef (avion présidentiel) et à la fourniture aux Forces Armées Maliennes d’un important lot de matériels d’Habillement, de Couchage, de Campement et d’Alimentation (HCCA), ainsi que des véhicules et pièces de rechange ; laquelle affaire avait préalablement fait l’objet d’un classement sans suite’’.

C’est donc en toute connaissance de cause que la procédure a été réouverte. Le Directeur de Cabinet du Président de la République, Mahamadou CAMARA, est passé à la trappe. Mais quid d’Amadou Baïba KOUMA, Sidi Mohamed KAGNASSI, Mme BOUARE Fily SISSOKO, Soumeylou Boubèye MAIGA, et Moustapha Ben BARKA ? Ce que l’opinion attend, c’est de prendre au collet ces pontes qui vaquent librement à leurs activités alors que M. CAMARA croupit en prison. Une démission dans ce contexte ne serait ni plus ni moins qu’une fuite de responsabilité de la part d’un promoteur de la justice-spectacle. Après tout, il est trop facile de se réfugier dans le seul fait d’armes connu à ce jour : la démission ou la menace de démission.

PAR BERTIN DAKOUO

INFO-MATIN