Quinze jours après l’installation définitive de leur organe, les membres du Conseil National de Transition (CNT) se sont réunis hier, jeudi au CICB, pour un séminaire d’immersion sur les textes de la Transition et l’organe législatif. A l’ouverture de cette session, Malick Diaw, président du CNT a rappelé qu’  » il est attendu de cet organe des réformes majeures qui conditionneront l’avenir politique et institutionnel du Mali « .

 

Cette journée d’immersion avait pour but de  » raffer mir les compétences, les capacités professionnelles et de doter les membres du CNT d’instruments de travail adéquats « . Cela, afin qu’ils puissent individuellement et collectivement accomplir les missions assignées à l’organe.

» En plus d’être l’organe législatif de la Transition, il est vivement attendu du CNT des réformes majeures qui conditionneront l’avenir politique et institutionnel du Mali « , a déclaré Malick Diaw, qui estime que le même  » CNT a un rôle fondamental dans la réussite de la transition « . Parmi les réformes, auxquels le président du CNT fait allusion, figurent la révision de la Constitution, de la loi électorale, de la charte des partis politiques, ainsi que du système d’organisation des élections, entre autres.

Deux prérogatives Deux prérogatives majeures

Selon l’ex n°2 de la junte devenu président du CNT le statut de membre du CNT confère deux prérogatives exclusives majeures : celle de légiférer et celle de contrôler l’action gouvernementale. L’exercice de ces deux pouvoirs requiert, à l’entendre,  » un engagement constant pour la cause nationale et l’aptitude personnelle de chacun pour assumer sa fonction « . Cet atelier, qui s’est beaucoup appesanti sur la Charte de la Transition et le Règlement intérieur du CNT, se voulait un cadre d’amélioration des prestations.  » Si nous arrivons à cerner ensemble le périmètre de la transition ainsi que nos procédures internes, rien ne saurait nous résister dans l’accomplissement de la mission que le peuple malien attend de nous « , a affirmé le président du CNT. Signalons que ce séminaire d’immersion intervient après une visite d’évaluation d’une mission de la CEDEAO conduite par le médiateur Goodluck Jonathan. L’organisation ouest-africaine, qui commence à se préoccuper au sujet du délai de 18 mois, au regard du retard accusé, exhorte le gouvernement à  » finaliser et à communiquer une feuille de route assortie d’un plan d’action « , conforme à la durée de la transition. La validation de laquelle feuille de route n’attendrait que le vote du Conseil National de Transition.

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant