Au Mali, Après la prière du vendredi 10 janvier 2020, à l’appel du mouvement «Yerewolo » et le Mouvement populaire démocratique, ils étaient des centaines de milliers de personnes à répondre présent à un meeting sur l’esplanade du monument de l’indépendance. L’objectif, selon les leaders desdits mouvements, est de dénoncer l’inaction, sinon disent-ils, la complicité des forces étrangères, notamment Barkhane, dans les attaques récurrentes perpétrées au Mali.

Malgré l’interdiction de tout regroupement pendant cette période par les autorités, vu le contexte, le meeting s’est tenu sans incident. «Nous exigeons la libération du Mali par la France !», et plusieurs autres slogans hostiles à la France étaient visibles sur les pancartes et banderoles tenues par les manifestants. Ils exigent aussi le redéploiement des forces armées maliennes à Kidal. Sokona Ali Niane, présente au meeting, était du même avis.

Pour le meeting, cette malienne est venue de la France. Il faut, dit-elle, que la France retire sa main sur le Mali. Certains partis politiques de l’opposition ont pris part également audit meeting. Parmi lesquels la Solidarité africaine pour le développement et de l’indépendance (Sadi) de Dr. Oumar Mariko. Ce dernier a vigoureusement dénoncé les forces étrangères en général et en particulier Barkhane.

Aussi, Adama Diongo, président des associations et mouvements de la région de Mopti, indiquera qu’ils ont empêché la patrouille de la Minusma de rentrer sur leur territoire courant la semaine dernière. Et pour cause, depuis qu’elle est venue, le centre n’a connu que des attaques.

Signalons que le drapeau français a été brûlé et foulé au sol par les manifestants mécontents qui entonnaient : «La France est responsable de tout ce qui se passe au Mali ».

Ousmane DIAKITE

Soleil Hebdo