Ce vendredi 5 juin apparaissait pour bon nombre de Maliens comme celui de toutes les craintes. Pour cause, trois mouvements politiques ont lancé un appel à manifester contre le régime en place. Cet après-midi une foule massive a envahi le boulevard de l’indépendance en réponse à cet appel de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), d’Espoir Mali Koura (EMK) et du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD).

 

En cette journée de vendredi, certains manifestants ont même effectué la prière collective sur la chaussée du boulevard. Pendant qu’un important dispositif sécuritaire a été déployé pour encadrer le rassemblement.

L’objectif déclaré par les organisateurs de cette la manifestation était de dénoncer « la mauvaise gouvernance, la corruption et l’insécurité ». Cependant plusieurs autres revendications étaient lisibles sur les pancartes qu’arboraient quelques manifestants. Certains demandant la libération de l’opposant Soumaila Cissé, d’autres protestant contre les résultats des dernières élections législatives.

A son arrivée au environ de 15 heures, le parrain de la CMAS, l’imam Mahmoud Dicko a été accueilli par une foule de fidèles en extase. C’était le début d’une série de discours des leaders des mouvements au podium installé pour l’occasion.

Les trois mouvements ont enregistré le ralliement d’autres d’autres organisations politiques. Il s’agit notamment du mouvement démocratique populaire (MDP), représenté par Oumar Mariko et de la Ligue démocratique pour le changement, représenté par le général Moussa Sinko Coulibaly. Tous les leaders de la contestation qui ont pris la parole : Choguel Maiga, Mountaga Tall, l’imam Mahmoud Dicko.

Dans la soirée, après le rassemblement qui s’est déroulé sans heurts, des échauffourées ont été signalées impliquant des manifestants et les forces de l’ordre dans le secteur de Djicoroni para et Sebeninkoro. Les dernières informations font état de tirs de gaz lacrymogènes contre des jets de projectibles entre manifestants et forces de l’ordre. Plus tard dans la soirée, le calme est revenu.

M. TOURÉ

Source : L’ESSOR