Pour Mme Sy Kadiatou Sow, membre du comité stratégique du M5-RFP, la junte a imposé un document de charte de la transition différent de celui proposé par les participants. Selon elle, cette attitude constitue un coup de force que le M5-RFP ne cautionnera pas.

 

Aux termes des journées de concertations nationales, une charte de la transition a été adoptée par les participants. Cette charte prévoit une transition de 18 mois dont le président sera choisi par le Comité national pour le salut  du Peuple (CNSP). Ce président peut être un civil ou un militaire. Dans la charte, il est prévu la mise en place d’un Conseil national de 121 membres composé des forces vives de la nation dont le président sera désigné à l’interne.

A peine adoptée, cette charte fait déjà l’objet de contestations. Le M5-RFP, à la base du départ du président IBK, rejette le document en question pour diverses raisons. Certains membres du M5-RFP contestent le passage qui autorise le CNSP à choisir seul le président de la transition.

Pour Mme Sy Kadiatou Sow, les propositions faites par les participants dans les différents rapports des commissions de travail ont été purement et simplement ignorées par les militaires. « Les cinq groupes ont travaillé durant trois jours. Les participants ont apprécié les rapports des différents groupes. Mais à la surprise générale, ce matin (samedi) nous nous sommes retrouvés avec un autre document différent de ce qui a été proposé par les participants. Au nom du comité stratégique du M5-RFP, nous rejetons ce document imposé par la junte. C’est un coup de force de la part des militaires. C’est comme un coup d’Etat, car le document consensuel n’est pas adopté ».

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