Après avoir démissionné des rangs des forces armées de défense, le général Moussa Sinko Coulibaly a, dans une interview accordée à nos confrères de 30 minutes.net, exprimé sa volonté de bâtir et animer un mouvement national dans l’unique but d’empêcher le président IBK de briguer un nouveau mandat. Une vocation tardive ?

Sera-t-il candidat ou pas en 2018 ? Pour l’heure, il n’est pas encore fixé sur cette décision, selon nos confrères de 30 minutes.net. Mais, précise-t-il, une chose est claire : «j’ai démissionné de l’Armée pour empêcher le président IBK d’avoir un second mandat. Nous avons déjà entrepris des démarches pour réunir l’ensemble du peuple malien autour d’un seul idéal : le Mali».

Selon le général démissionnaire de l’Armée, le bilan d’IBK est «nul» et le pays va directement vers «le chaos», voire sa disparition. «Etant dans l’armée, mon champ d’intervention pour le Mali était un peu limité, c’est pourquoi j’ai décidé de démissionner la semaine dernière pour servir le pays autrement», rappelle-t-il. Et d’ajouter : «j’ai démissionné pour le Mali et mes compétences militaires seront toujours disponibles pour ce pays qui m’a tout donné».

Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Administration territoriale est convaincu de la nécessité de porter un autre homme à Koulouba en 2018 pour éviter «le pire au pays». «Rien ne fonctionne actuellement. IBK n’a même pas de bilan à présenter. En tant que cadre, nous ne devons pas rester dans nos bureaux et décrier cette situation sans rien faire. En toute responsabilité j’ai donc décidé de quitter l’Armée. L’objectif c’est de réunir l’ensemble des forces vives de la nation. Ne rien faire est lâche ou complice. Moi, je ne voulais pas être les deux, j’ai donc décidé de quitter l’Armée malgré les avantages que j’avais».

Le démissionnaire semble déterminé dans sa démarche. Mais bon nombre de Maliens se posent des questions sur son «réveil» qui paraît tardif, et doutent de ses intentions. Puisque l’ancien chef de cabinet de l’ex-junte a été un acteur clé de l’élection du président de la République en 2013. Et donc comptable du bilan qu’il qualifie aujourd’hui de «nul». Reste à savoir si le général démissionnaire parviendra à convaincre les Maliens dans sa nouvelle mission.

Zan Diarra

 

Source: Soleil Hebdo