Le général démissionnaire, président de la Ligue Démocratique pour le Changement (LDC), membre de l’espoir Mali-Koura et du M5 RFP, Moussa Sinko Coulibaly était sur les plateaux d’Africable Télévision, ce vendredi, 27 novembre 2020 dans la soirée pour parler de l’actualité nationale et la vie de son parti.

Sur le plateau, il était questionné par Robert Dissa et Gabriel Magma Konaté. Membre de l’espoir Mali-Koura et du M5 RFP, Moussa Sinko est optimiste pour un nouveau Mali après le coup d’État contre IBK.

Demandé par rapport à sa vision sur la démocratie, il dira que dans ses derniers temps, les maliens ont demandé d’éducation, de sécurité, ce qui n’a pas été fait. « Le coup d’État n’est pas la solution des choses, en 2012, les militaires ont été poussés et induits en erreur. Les coups d’État ont été des erreurs », explique Sinko.

En 2012, ajoute-il, il y avait des insuffisances politiques et sécuritaires. Selon lui, la transition a été bonne, le pouvoir a été passé à un civil. « On a eu des meilleures élections et mis l’ensemble des machines de l’Etat en marche ».

L’état de son parti

Ligue démocratique pour le changement, c’est un petit parti, durant 1 an d’existence on a des représentants à Bamako, dans les régions, dans les cercles,  dans les communes et à l’extérieur du pays. Aujourd’hui nous sommes avec l’espoir Mali Koura qui est elle aussi affiliée au M5-RFP. A ses dires, les travaux sont en cours pour apporter le vrai changement dans ce pays.

Parlant du Coup d’État de 2012, il dira qu’il y a eu un accord à Ouagadougou qui a permis la tenue des élections de 2013. Selon lui, c’est à cause de cet accord que les sous-préfets, les enseignants se sont retournés au nord et au centre et les élections se sont bien passées dont IBK est élu à la tête du pays.

Avez-vous des doutes sur la qualité de l’élection d’IBK ? Questionne M. Dissa. Selon lui, la transition et le début du pouvoir d’IBK n’étaient les mêmes. Nous qui avons vu cela, avons vite compris la mauvaise gestion d’IBK, raison pour laquelle, nous disons haut et fort en 2018 qu’il y a pas eu d’élection.

On doit négocier avec les jihadistes ? A cette question, il a défini les causes de la crise, à savoir l’éducation, on doit lutter contre l’analphabétisme ; la lutte contre la centralisation du pouvoir ; la création d’emploi ; essayé de coopérer avec les pays voisins et la lutte contre la mauvaise gouvernance.

Trois coups d’État, quels solution proposez-vous ? Selon lui, on doit revoir les textes électoraux et corriger les lacunes. Certains ont créé des partis politiques pour vivre, plus de 200 partis politiques quelle solution pour le Mali? « Notre parti est créé pour tout le monde et tout le monde est au même niveau et chacun travaille comme il faut », explique-t-il.

Pourquoi en tant que ministre et haut gradé, vous avez choisi la politique ? Pour quoi vous êtes venu sur le terrain politique ?

« Après tant d’expériences acquises, j’ai su que je peux mieux gérer le pays. J’ai eu la chance d’être ministre de l’Administration territoriale, j’ai eu la chance d’être en contact avec les partis politiques, avec les associations et aussi de côtoyer les hauts dirigeants de différents pays. Donc j’ai appris dans cette période de la transition. J’ai compris et j’ai appris comment gérer un pays, j’ai compris et j’ai appris qu’on pouvait faire mieux pour  le pays, donc si quelqu’un comme moi qui a vu et su tous ces problèmes que traverse le pays croise les bras c’est dommages », souligne Sinko.

L’impression du général démissionnaire après le départ d’IBK,  après 3 mois de transition : « je souhaite que ça soit une réussite, afin de fonder un nouveau Mali. Depuis 1991, on a des Institutions, mais le pays est géré en dehors des Institutions, les Institutions sont là, mais les décisions sont prises dans les Grin, dans les familles. Nous allons faire en sorte que, dans un futur proche, nous puissions instaurer une sécurité stable au Mali ».

Par rapport aux causes de la mésentente entre les militaires et les membres du M5 RFP dont il est membre, il a déclaré qu’il  n’y a pas eu une vraie assise entre les membres du M5 et les militaires. Il invite les maliens à se donner la main pour un Mali prospère. Faisons en sorte que le Mali retrouve sa situation d’antan.

Bréhima Diallo