Du 1er au 2 février, le Parti  de l’Indépendance, de la Démocratie et de la Solidarité(PIDS) a tenu  son 5ème congrès ordinaire au mémorial Modibo Keïta.  Le PIDS  réaffirme son soutien à l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger afin de l’adapter aux réalités  du moment, et  se dit prêt  d’aller aux élections  législatives pour une Assemblée Nationale légitime.

C’est devant les délégués venus de toutes les structures de base du parti et les représentants des partis politiques amis que le président du PIDS, Daba Diawara a donné le ton de ce 5ème congrès   ordinaire de sa formation politique. Une occasion pour lui de  dire  aux congressistes  que ce 5ème congrès se tient dans un contexte difficile à la fois pour le Mali et pour le parti, dû à la crise politico-institutionnelle qui  secoue le pays depuis 2012.

Le président Diawara s’inquiète  de la situation sécuritaire du pays, au regard  des attaques récurrentes avec son lot de victimes civiles et militaires, malgré la montée en puissance  des FAMA, la présence de la Force Barkhane et de la MINUSMA.

« Notre parti estime que le mandat de la MINUSMA est inadapté car il ne permet pas aux   Forces internationales de soutenir le Mali dans sa guerre de recouvrer son intégrité »a-t-il affirmé.

Pour lui, l’accord pour la paix et la réconciliation n’a pas  apporté de solution à la crise que  connait notre pays, car  ayant des dispositifs contraires à la Constitution malienne et à la forme unitaire de l’Etat. « Le pays ne peut pas faire aujourd’hui l’économie d’une relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger » a estimé le président du PIDS.

Selon Daba Diawara, son parti  a pris part au dialogue national inclusif dont  l’une des recommandations appelle à la tenue des élections législatives pour légitimer l’Assemblée Nationale et demande au Gouvernement de créer les conditions pour régulariser la situation des autorités locales.

Il dira que le PIDS connait aujourd’hui une situation difficile et même très difficile. « Vous devez redoubler d’efforts et restés fidèle aux orientations du parti afin de relever les défis majeurs auxquels le parti fait face aujourd’hui et apporter notre contribution à la reconstruction de notre pays » a-t-il lancé. Et d’inviter les délégués à un diagnostic sans complaisance afin de corriger les insuffisances constatées dans l’application des textes du parti et créer les conditions d’un nouveau départ.

Pour le président du PIDS, ces assises doivent être une occasion de  faire mieux connaitre le parti, son orientation, son  projet de société et de renforcer son implantation territoriale, faire également connaitre davantage les positions du parti sur les questions prioritaires de la nation.

Par Jean Joseph Konaté

Source: Le Sursaut