Traduire en actions concrètes la vision des hautes autorités, en tenant compte des défis liés au contexte de sortie de crise, de la consolidation des acquis des réformes antérieures et de la convergence des chantiers de réforme de l’État (réforme de la gestion des ressources humaines, décentralisation et réforme des finances publiques, telle est la substance de l’originalité du nouveau Programme de développement institutionnel (PDI-2e génération) dont le Comité de pilotage a tenu, hier jeudi, sa session inaugurale, au ministère des Droits de l’homme et de la réforme de l’État.

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La cérémonie a enregistré la présence du Contrôleur général des services publics ; de la Conseillère canadienne en Administration publique, Chef du Projet d’appui au PDI (PAPDI-Mali) ; des Commissaires au Développement institutionnel, à la réforme du secteur de la sécurité ; de représentants de plusieurs départements ministériels.
L’ordre du jour de la réunion portait sur l’appropriation du PDI-2 ; la revue du pal d’action de la Réforme de l’État pour la période 2018 issu du Plan opérationnel 2017-2021 du PDI ; la présentation du Projet canadien d’appui au PDI.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Secrétaire général du ministère des Droits de l’homme et de la réforme de l’État, Abraham BENGALY.
En campant le décor, le représentant le ministre a rappelé que le Gouvernement a adopté, le 19 avril 2017, un nouveau Programme de réforme de l’Administration publique dénommé Programme de développement institutionnel 2e génération assorti d’un Plan plus opérationnel pour la période 2017-2027. Le PDI, 2e génération, a poursuivi M. BENGALY, adopté suivant le Décret n° 2017-0803/PRM du 21 septembre 2017, a 5 objectifs majeurs :
-Créer les conditions d’implantation de la gestion axée sur les résultats dans l’administration publique ;
-Améliorer la performance de l’Administration publique et la qualité des services délivrés aux citoyens ;
-Favoriser l’émergence d’un management professionnel des politiques et programmes de développement ;
-Mettre les préoccupations des citoyens au cœur de l’action administrative, en vue de renforcer l’État de droit ;
-Assurer un pilotage politique renforcé et un pilotage technique efficace.
Le Secrétaire général a également présenté la vocation du PDI-2 qui est de contribuer à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, notamment son Titre II consacré aux questions politiques et institutionnelles. Il contribue également à l’opérationnalisation du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD).
Il a précisé que l’originalité du nouveau Programme de développement institutionnel résidait dans le fait qu’il traduit en actions concrètes la vision des hautes autorités, en tenant compte des défis liés au contexte de sortie de crise, de la consolidation des acquis des réformes antérieures et de la convergence des chantiers de réforme de l’État (réforme de la gestion des ressources humaines, décentralisation et réforme des finances publiques).
Selon le président de séance, conformément à la vision du Président Ibrahim Boubacar KEITA, le nouveau Programme de développement institutionnel préconise des réformes majeures dans le domaine de la gestion des ressources humaines, de l’organisation et de la réorganisation des services publics. Il ajoute que ledit programme, qui a pour fil conducteur la Gestion axée sur les résultats et le budget programme comme outil opérationnel, est basé sur les Réformes sectorielles intégrées qui en constituent le cœur. Aussi, s’appuie-t-il sur une nouvelle stratégie qui consiste à assurer la cohérence et l’intégration de l’ensemble des chantiers de la réforme de l’État, d’ancrer les réformes dans la réalité des secteurs, le tout sur un pilotage effectif et efficace. M. BENGALY explique que cette nouvelle approche permet d’agir simultanément et de manière cohérente sur l’ensemble des leviers de changement : mission ; organisation ; procédures ; outil de travail ; allocation et gestion des ressources ; management… Ce, en créant les conditions de renforcement et d’interaction entre la réforme administrative, la décentralisation, les réformes des finances publiques et les réformes sectorielles.
Le Comité de pilotage de la réforme de l’État, qui a tenu hier sa première session, a pour mission d’assurer le suivi de la mise en œuvre des réformes administratives et institutionnelles. À cet effet, il est chargé de :
-Préparer les réunions du Conseil d’orientation de la réforme de l’État ;
-Assurer la mise en œuvre des recommandations du Conseil d’orientation de la réforme de l’État ;
-Présenter un rapport semestriel sur l’état d’avancement de mise en œuvre du PDI au Conseil d’orientation de la Réforme de l’État ;
-Assurer la mobilisation de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PDI.
Pour terminer, M. BENGALY a insisté sur l’importance de fédérer les efforts de tous les acteurs intervenant dans la mise en œuvre des réformes transversales, d’une part, et d’autre part sur la nécessité de créer une synergie d’action, afin d’assurer la réussite de la Réforme de l’État qui est unique.

Par Bertin DAKOUO

 

Source: info-matin