À la place du glaive, les tueries et les tourments d’un peuple par des
enfants du même peuple, le président Keïta proposerait le riz au poisson
fumé à ses frères transformés en tueurs et destructeurs de son pays, de
leur pays commun, le Mali.

De bon cœur, le président Keïta a suivi son ainé, le Pr Dioncounda
Traoré, ancien président de la transition, celui- là même qui a
intelligemment invité la France à intervenir pendant que, Iyad  Ag Ghali
appuyé par son lieutenant Amadou Diallo dit Amadou  Koufa se préparait
à prendre Mopti la capitale de la 5e région et Sevaré celle du Kounari.
C’était à l’occasion de sa première sortie médiatique en qualité de Haut
représentant de son cadet, le président Keïta qu’il a émis le désir de
rencontrer les deux terroristes. Certains Maliens, le connaissant peu ou
même prou, avaient laissé échapper un sourire sur les lèvres lorsqu’il
annonçait la nécessité de prendre langue avec les deux empêcheurs du
Centre de tourner en rond. Il savait ce qu’il disait et croit encore en la
médication sans même se soucier de ce que penserait son cadet dont il
bénéficie d’une aveugle confiance, malgré l’inopportune réaction du
ministre des Affaires Etrangères actuel. Mais seul hic et comme toujours,

le président Keïta continue de faire des déclarations nationales dans des
médias étrangers. C’était dans J.A et pour le cas de l’espèce sur RFI et
sa télévision jumelle, France 24. En tous les cas, le Pr Dioncounda est
conforté et le dialogue sera établi même si à ce jour, aucun des deux
protagonistes n’a jugé bon de réagir, continuant à frapper en semant
troubles et désolation dans le Centre.
Le temps et les destructions massives dont est victime le peuple malien,
ramolliraient-ils les ardeurs d’IBK ?
Le langage qu’il tenait à son arrivée au pouvoir, celui de ne jamais
négocier avec les terroristes ou tout groupe en rupture de ban, a
visiblement laissé la place au dialogue avec nos frères qui n’arrêtent de
verser le sang, provoquant au passage des ravages de villages entiers,
de biens en tout genre. Le calumet que les Amérindiens fumaient de
temps à autre avec les Yankees américains. Chez nous, ce serait sans
doute, un grand repas autour d’un énorme  plat de riz arrosé d’une
sauce au poisson fumé. La raison est toute simple. Le président Keïta,
conformément au dialogue national inclusif qu’il a lui-même initié et
organisé. Ce n’est pas tout, le Mali en ces heures absolument difficiles,
traverse une passe difficile. L’économie n’est plus à l’abri d’un clash qui
tirerait sa source de l’énorme effort de guerre saignant dans la veine les
maigres ressources nationales. Une paix de braves qui serait susceptible
de sauver l’existence même du Mali. Sinon à ce rythme, disons-nous-le
franchement, les lendemains quoi qu’annoncés à grand renfort de
battage publicitaire très patriotique, déchantent. Donc ce grand
revirement du langage présidentiel à plus de 90 degrés, amorce le
sauvetage du pays si, Iyad et Amadou Diallo dit Koufa acceptent
l’invitation autour du riz fumant à la sauce du poisson fumé.

Alpha Cheick Sow

Source: lecombat