L’Adema n’accompagnera pas Ibrahim Boubacar Kéïta, lors de la présidentielle. La question, à l’issue de débats houleux au sein du parti, a finalement été tranchée par le comité exécutif du parti.  Aujourd’hui, la question se pose sur l’avenir des ministres Adema qui siègent dans le gouvernement. Seront-ils maintenus ou débarqués du gouvernement? Certaines sources indiquent que le Premier ministre serait dans la logique de débarquer tous les ministres dont les formations politiques n’accompagneront pas IBK à la présidentielle.

 

Nord du Mali :

Dix djihadistes neutralisés par Barkhane

L’armée française a mené, le mercredi dernier, une opération antiterroriste dans la zone de Tinzawatène, à la frontière algérienne. Au moins une vingtaine de combattants aurait été tués ou capturés, selon des sources militaires. Parmi eux, Malick Ag Wanasnat, un ancien colonel de l’Armée malienne qui avait fait défection en 2006, après avoir cassé et pillé le magasin d’armement à Ménaka, avant d’orchestrer des nombreuses attaques au nord et au centre du pays. Selon des spécialistes des questions sécuritaires, il était devenu l’un des piliers d’Ançardine et l’homme de confiance d’Iyad Ag Ghali.

Lors de cette opération, de nombreux documents auraient également été saisis. Visiblement, c’est Iyad Ag Ghaly, le chef d’Ançardine, qui était dans le collimateur de la force Barkhane.

 

Échéances électorales :

Déjà des menaces…

La coalition des groupes djihadistes présents dans le sahel s’est prononcée sur les élections à venir au Mali. Abou Abdrahmane Al-Sanhaji, cadi du groupement Nustra Al Islam Wal Muslimin, dans un message audio en arabe, appelle la population malienne à boycotter les échéances électorales de juillet prochain. D’après lui, ces votes ne vont qu’accentuer la corruption et la présence des forces étrangères au Mali. « La seule solution est le djihad contre la force du mal » déclare-t-il.

Au-delà de ces déclarations, ce groupement djihadiste vise à empêcher l’opérationnalisation de la force G5 sahel. Selon un expert européen, les djihadistes ont progressé dans le maniement des explosifs ces derniers temps. “Lorsqu’une mine coupe en deux, comme du pain, un véhicule, ce n’est plus une mine artisanale” affirme-t-il.

« L’appel des djihadistes au boycott ne va certainement pas empêcher la tenue des élections ». C’est ce qu’affirment certains spécialistes des questions sécuritaires. Cependant, ils demandent l’accélération de la mise en place de la force du G5 sahel, afin de réduire la nuisance de ces djihadistes avant ces élections.

 

G5 :

Vers une montée en puissance

Directement visés par la lente montée en puissance de la force du G5 Sahel aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les groupes jihadistes tentent de la contrecarrer par des attaques de plus en plus meurtrières.

C’est dans cette zone “des trois frontières” que se jouera la bataille entre les jihadistes et la force conjointe du G5 Sahel, organisation régionale épaulée par la force française Barkhane et la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

Malgré l’accord de paix au Mali de 2015, les violences ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud, puis au Burkina Faso et au Niger.

 

Gao :

Un réseau de passeurs démantelé

La gendarmerie de Gao a procédé, le vendredi dernier, à l’arrestation de plusieurs personnes, accusées de trafic humain. Elles seraient impliquées dans un commerce de personnes à la frontière algérienne. Une enquête a été ouverte afin de démanteler le reste du réseau. Le commandant de la gendarmerie invite la population à la collaboration pour traquer les auteurs.

 

Tombouctou :

Des civils pris entre deux feux

Un véhicule de transport a été pris, vendredi dernier à Didi (commune de Ber), entre deux feux de groupes armés adverses. Selon des sources locales, le bilan serait parmi les passagers de trois morts et un blessé.

 

Asongo :

La mairie réhabilitée

La mairie de Tinhama, dans le cercle d’Ansongo, a été inaugurée, le vendredi 16 février 2018. L’infrastructure réhabilitée par l’Ong Accord avait fortement été dédommagée en 2012, lors de la crise. Le coût des travaux est estimé à plus de 67 millions de francs CFA.

 

Climat :

Faire du changement climatique une opportunité

La septième édition du Forum environnemental national s’est ouverte, le jeudi 15 février dernier à Bamako. Le FENA, organisé par l’ONG Mali-Folkecenter, a pour objectif de créer un espace de réflexion, de discussion et de plaidoyer sur les enjeux liés au climat, à la sécurité et au développement durable au Mali. Au cours de cette rencontre, certains spécialistes ont déclaré que le changement climatique est aussi une opportunité pour le Mali. Cette édition du FENA a pour thème: “La Finance climatique, la transition énergétique et les emplois verts pour une paix durable au Mali”

“Le changement climatique est aussi une opportunité pour le Mali et le monde entier”. La déclaration est du président de l’ONG Mali-Folkecenter. Selon Dr Ibrahim Togola, l’Afrique est le continent le plus touché par les changements climatiques. Cependant, il estime que ce phénomène permet de créer plusieurs emplois verts, de remettre en cause nos modes de vie et de retourner à certaines de nos pratiques anciennes.

 

Humanitaire :

Mobiliser 263 millions de dollars pour les plus vulnérables

Les organisations humanitaires veulent mobiliser 263 millions $ pour venir en aide aux populations les plus vulnérables, a annoncé jeudi, le secrétaire général du ministère malien de la solidarité et de l’action humanitaire.

Cette nouvelle levée de fonds entre dans le cadre du Plan de Réponse Humanitaire 2018, réunissant autour de l’Etat malien, environ 41 organisations humanitaires. La somme collectée devrait servir à financer entre autres, près de 122 projets de nutrition, d’éducation, de sécurité alimentaire et de construction d’infrastructures sanitaires.

Depuis l’éclatement de la rébellion en 2012, le Mali est en proie à une insécurité persistante ayant entraîné plusieurs déplacements de population. Le nouveau Plan de Réponse Humanitaire, devrait permettre de toucher plus d’1,5 million de Maliens se trouvant en situation de vulnérabilité.

La Rédaction

 

Source: L’ Aube