Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyene a présidé vendredi dernier dans un hôtel de Bamako, la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’appropriation de la Politique nationale en matière d’intégration africaine au Mali (Pniam) et son plan d’actions 2018-2022. Il avait à ses côtés le délégué général à l’intégration africaine, Mohamed Ag Hamidou, le maire de la Commune IV Adama Bérété et bien d’autres invités.

Il s’agissait, de façon générale à travers cet atelier, d’assurer l’appropriation de la Politique nationale en matière d’intégration africaine au Mali par les principaux acteurs en vue de favoriser son opérationnalisation et sa vulgarisation.

La Pniam vise à contribuer à la création d’un ensemble sous-régional homogène et cohérent en vue de la réalisation de l’unité africaine. Sa mise en œuvre est prévue suivant quatre axes stratégiques : les politiques publiques ; l’intégration économique et l’environnement des affaires ; les politiques socioculturelles (éducation, santé, sports, culture…) et la communication autour des objectifs et programmes de l’intégration africaine.

Il convient de noter que le Mali est l’un des rares pays africains à avoir inscrit en lettres d’or dans toutes ses Constitutions, sa prédisposition à renoncer à tout ou partie de sa souveraineté pour la réalisation de l’unité africaine.

Après les mots de bienvenue du maire de la Commune IV, le délégué général à l’intégration africaine, a rappelé que la Pniam a été adoptée en fin 2018. Depuis cette date, sa mise en œuvre est assez poussive en raison essentiellement de la faiblesse de son appropriation par les acteurs clés nationaux. Mais aussi, de l’insuffisance notoire des crédits budgétaires qui lui ont été alloués, a regretté Mohamed Ag Hamidou.

Le ministre en charge de l’Intégration africaine a expliqué que la Pniam est un document de planification stratégique adopté par le gouvernement pour réaffirmer avec force son indéfectible attachement à l’idéal panafricain. Mais aussi, sa foi inébranlable dans la capacité de l’Afrique à s’émanciper de son émiettement pour sortir du sous-développement et de la marginalisation.

Selon Alhamdou Ag Ilyene, à l’heure de la globalisation, il est indéniable qu’aucun pays ne peut s’épanouir dans l’autarcie et le repli sur soi. «Il est par conséquent absolument vital de s’ouvrir, surtout à ses voisins, pour favoriser la transformation de ses atouts en richesses et conforter le bien-être de ses ressortissants», a-t-il conseillé.

L’occasion était également opportune pour le ministre de noter que l’intérêt du Mali est évident pour la promotion de l’intégration africaine à tous les niveaux. En raison notamment de son passé qui fait de lui l’héritier direct des grands empires ouest-africains, de l’engagement militant en faveur de l’unité du continent de ses pères fondateurs, de la légendaire mobilité de ses populations, a-t-il justifié.


Aboubacar TRAORÉ

Source : L’ESSOR