L’ancien parti majoritaire se détache peu à peu du cadre formel de la majorité présidentielle, en l’occurrence la CMP.

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C’est en effet l’orientation que lui imposent les clivages internes ainsi que les fortes pressions exercées par les partisans de la candidature interne qui remettent constamment en cause la nature du partenariat avec Koulouba. Pour plus de clarifications, la direction des Abeilles semblent acquises à des liens directs avec le chef de l’Etat fondés sur le devoir de vérité et une gestion mieux concertée de certaines situations politiques. Y figure par exemple l’approche et la démarche à suivre face au vent de contestations soulevées par le projet de la révision constitutionnelle. Le Pasj, tout en demeurant loyal et fidèles à ses engagements de soutenir ledit projet, n’en est pas moins perplexe sur la présentation du texte référendaire dans sa forme actuelle. Ses réserves ont été ainsi consignées dans une missive adressée au président de la République sans passer par la Coalition de la majorité présidentielle dirigée par un certain Bocari Tréta. Toutes choses révélatrices de la cacophonie ambiante dans le camp présidentiel.

Les Tombouctiens ont le malheur d’avoir raison

Enfin, le Nil est arrivé au Caire comme le dirait l’autre. Depuis son accession au pouvoir en 2013, le président IBK a finalement foulé à nouveau la terre de Tombouctou jeudi.

Il s’y est rendu en écourtant un périple à l’étranger qui avait commencé par le Burkina Faso et qui devait se poursuivre en France. Et pour cause, avant son départ pour des condoléances à la capitale burkinabé endeuillée par une attaque terroriste, la ville des 333 saints avait connu un drame similaire avec une attaque djihadistes ayant occasionné de nombreuses victimes locales. Tombouctou abandonnée à la terreur depuis fort longtemps a ainsi reçu la visite du chef de l’Etat dans des circonstances que sa population à toujours redoutées.

En effet, depuis que l’absence du chef de l’Etat a commencé à faire jaser, les sages habitants de la célèbre ville ont crié sur tous les toits qu’ils ne souhaitaient pas sa visite dans leur contrée. Et leur argumentaire était tout simple : IBK ne s’annonce dans une ville du septentrion que dans des circonstances dramatiques et malheureuses. Le moins qu’on puisse dire c’est que leurs craintes étaient justifiées : il a fallu que la ville pleure autant de morts pour mériter un ballet des plus hautes autorités pour lui essuyer les larmes. Au chef du Gouvernement a succédé le chef de l’Etat en l’espace de quelques heures.

 

Drôle de mosquée à Sangarébougou

Cette maison de Dieu se distingue par sa façon trop impitoyable de gérer les condisciples indisciplinés. Située en plein cœur de Sangarebougou-Marseille, son administration a instauré une loi qui fera sans doute fuir si massivement les fidèles que l’imam pourrait un jour se retrouver sans ouailles. Et pour cause, un téléphone qui sonne pendant la prière coûte à son propriétaire une contravention de 1 000 francs CFA sans aucune possibilité de négociations. En voyant l’état du lieu de culte en question, on imagine que c’est peut-être la formule trouvée par ses initiateurs pour financer et accélérer les travaux d’achèvement qui traînent visiblement depuis de nombreuses années.

Seulement voilà : la méthode, en plus de s’écarter des préceptes religieux, se singularise en outre par son manque de discernement vis-à-vis des inhabitées, lesquels pourraient tomber dans le piège d’une loi qu’ils ignorent. Et dire qu’aucune inscription ne l’annonce ni une annonce vocale quelconque.