La distribution des cartes d’électeurs biométriques à Bamako commence samedi prochain. Une commission et des sous-commissions de remise de ces précieux sésames ont été créées, à cet effet, dans toutes les communes composées des représentants de l’administration et des partis politiques. L’information a été donnée, hier, par le gouverneur du district de Bamako, Babahamane Maïga à l’occasion d’un atelier d’échanges, d’information et de sensibilisation des acteurs du processus électoral de la capitale.

La session s’inscrivait dans le cadre d’une série de rencontres que le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a entamées pour faire le point de l’état des préparatifs de l’élection des députés à l’Assemblée nationale. Cette rencontre, qui s’est déroulée au gouvernorat du District de Bamako, était présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, en présence des représentants des partis politiques, de la société et des légitimités traditionnelles.

Cette tournée a ainsi permis au ministre Bah de toucher du doigt les préoccupations des différentes localités qui tournent essentiellement autour du problème sécuritaire. En réponse aux inquiétudes soulevées, le ministre a rassuré : «Dimanche dernier, à l’invitation de mon collègue de la Sécurité, nous avons réuni tous les gouverneurs pour faire le point sur les diverses mesures prises sur l’ensemble du territoire national afin que cette élection des députés à l’Assemblée nationale se déroule dans les meilleures conditions possibles».

Selon le chef du département en charge de l’Administration territoriale, chaque gouverneur a élaboré un cadre d’ordres qui a été examiné par la Commission nationale de sécurité. En principe, a-t-il poursuivi, tous les derniers détails devaient être réglés hier mardi afin que la Commission nationale de sécurité puisse affiner ces cadres d’ordres et donner les instructions nécessaires aux forces de l’ordre pour que des citoyens puissent accomplir leur devoir civique.

Par ailleurs, Boubacar Alpha Bah a déploré la faible participation des Bamakois aux élections par le passé. Selon lui, les dernières municipales indiquent que seulement 22 à 23% des électeurs se présentent régulièrement aux urnes.

Il est de la responsabilité de la classe politique, de la société civile et de l’ensemble des citoyens de faire en sorte que ce taux soit amélioré cette fois-ci, a souligné le ministre Bah.

Le ministre s’est également prononcé sur le cas des circonscriptions électorales qui n’ont pas été opérationnalisées, notamment certains cercles de Taoudéni et de Ménaka. À ce sujet, il indiquera que des dispositions sont en train d’être prises pour que leur opérationnalisation commence et que d’ici la fin de l’année, après relecture de la loi électorale, des élections partielles puissent se dérouler dans ces localités.
Au cours de la rencontre, les participants ont évoqué des préoccupations, essentiellement liées à la désignation des assesseurs dans chaque bureau de vote par la majorité et l’opposition quand on sait que les deux bords ont scellé des alliances dans certaines localités. En réponse, le ministre Bah a fait savoir que c’est une question d’intelligence politique. Avant d’ajouter que le gouvernement va, de toute façon, désigner ses deux assesseurs qui seront complétés à quatre par ceux de la majorité et de l’opposition dans chaque bureau de vote pour que les élections se passent dans les meilleures conditions de transparence.

Répondant à une question liée au retrait des cartes d’électeurs, Boubacar Alpha Bah a assuré que celles non enlevées seront dans les bureaux de vote le jour de l’élection. «Mais seulement cette fois-ci, ce sont de nouvelles cartes. Donc, il faut venir avec une pièce d’identité pour pouvoir récupérer sa carte», a-t-il précisé.
Pour rappel, ce sont 1.265.484 électeurs repartis entre 2.598 bureaux de vote, qui sont appelés à élire quatorze députés à Bamako pour les six circonscriptions électorales. Aussi, convient-t-il de rappeler, que pour ces joutes électorales, il a été reçu 159 listes de candidature parmi lesquelles 156 ont été validées par la Cour constitutionnelle.

Gouvernement du Mali