Dans le cadre de la présentation de ses vœux et celle de son parti à la presse, l’honorable Soumaïla CISSE et de nombreux cadres de l’URD étaient face à la presse ce mardi 30 janvier 2018 à la Maison de la Presse. A cette occasion, M. CISSE a rappelé et insisté sur le rôle de l’opposition. Pour lui, l’opposition va continuer à critiquer tant que la mauvaise gouvernance et la corruption persistent.

Le Président sortant ose prétendre que les fonds publics alloués à l’opposition dans le cadre d’une loi doivent la rendre silencieuse, conciliante et muselée”, se désole le président de l’Union pour République et la Démocratie l’honorable Soumaïla CISSE.

En effet, la loi qui institutionnalise le chef de file de l’opposition lui accorde 500 millions de F CFA par an. Pour lui permettre de fonctionner. Peut-être que cette allocation, au vu de certains propos du pouvoir, devrait servir de bâillon pour l’opposition. Afin de se taire, au moins, sur certaines fautes du pouvoir exécutif. Mais, c’est peine perdue car n’entend point emprunter ce chemin.

D’ailleurs, Me Demba Traoré, maître de cérémonie, militant de l’URD introduit la présente rencontre avec une métaphore à la fois ironique et humoristique. En présentant le Mali comme le royaume de Gondwana, IBK comme le roi et la Société Civile comme des crieurs. Il caricature ainsi la présentation des vœux du Président de la République à la Société Civile. Lors de laquelle le Chef de l’Etat déclare qu’il va revoir le fonds alloué à l’opposition. Parce qu’il estime que ce fonds n’a rien servi sauf qu’à permettre à l’opposition de critiquer les actions du gouvernement.

“2017 N’A APPORTE AUCUNE AMELIORATION ” DEPLORE SOUMAÏLA CISSE.

Ainsi, habillé en costume noir, portant de lentille, devant de nombreux journalistes mais aussi de nombreux militants et militantes, le président de l’URD passe en revue les maux de l’année 2017. Au lieu de se taire comme ses adversaires politiques l’auraient souhaité, Soumaïla Cissé annonce que 2017 fut très difficile pour le quatrième pouvoir, la presse, pilier important et indispensable dans la démocratie. Avec de nombreux procès mais également de nombreuses menaces. Néanmoins, le Reporter Sans Frontière (RSF) estime que le Mali avance un peu en matière de la liberté de la presse. De la 122ème place en 2016, selon le classement de RSF, le Mali avance à la 116ème place. Ce qui reste toujours loin de l’idéal.

MAUVAISE GOUVERNANCE

La corruption, la mauvaise gouvernance et l’affairisme dominent le quotidien du régime actuel, selon le chef de file de l’opposition. Pour lui, tant que ces situations prévalent, on ne peut point espérer le développement, ni la paix, ni la sécurité. En effet, la situation sécuritaire s’aggrave. Plus de 700 morts en 2017. Les terroristes haussent le ton.

Avec les récentes attaques de Boni, du camp militaire de Soumpi, de Youwarou et de Menaka. Pendant que les élections s’approchent. La paix reste toujours subjective. La mise en œuvre de l’accord pour la paix trottine. Pour le premier militant de l’URD il manque de dialogue franc entre les parties prenantes de l’accord pour aboutir à la paix et à la stabilité. Selon M. Cissé, toutes les initiatives prises en 2017 par le pouvoir dans le sens de la paix fut un échec.

De la Conférence d’Entente Nationale en passant par la Charte pour la réconciliation jusqu’à la révision constitutionnelle. Pourtant, le président de l’URD souligne que l’opposition n’a jamais cessé de réclamer un dialogue inclusif entre toutes les forces vives de la nation autour des thématiques tels que la justice, le foncier, l’agriculture, l’école, la sécurité, l’eau, la santé, les routes, les religions.

Aussi, le président de l’URD n’a pas zappé la suspension du maire de la C.VI qui pour lui est purement politique. A en croire M. Cissé, ce maire URD a été suspendu pour avoir accepté Moussa Sinko Coulibaly et Rasbath dans sa commune.

Par ailleurs, Soumaïla Cissé martèle que le gouvernement doit mettre tout en œuvre pour organiser des élections locale, régionale, présidentielle et législative transparentes et crédibles. Pour lui, une alternative s’impose pour redonner espoir au peuple en attente depuis quatre ans.

En outre, la solution est claire pour le parti de la poignée de mains “pour en finir avec la crise, le Président sortant doit sortir”.

Yacouba TRAORE

Zénith Balé- Mali