L’insécurité qui existe dans les pays du G5-Sahel est la résultante de la crise multidimensionnelle du Mali. Cette crise qui a éclaté en janvier 2012 suite à la rébellion touareg et l’occupation du Nord du Mali par les terroristes islamistes est devenue une menace pour la stabilité de la sous-région.

En raison de cette situation, l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 est devenue un enjeu capital pour l’ensemble de la sous-région.

L’intérêt que ces pays portent à cette échéance électorale découle du fait que les effets collatéraux de la crise malienne touchent de près leur territoire. Donc, il devient impérieux pour eux de s’intéresser à cet évènement très important dans l’existence du Mali

La personnalité qui pourrait émerger de cette future échéance électorale est d’une grande importance dans la résolution de la crise malienne.

En effet, la gouvernance actuelle du président IBK n’a laissé aucun chef d’Etat indiffèrent. Le manque de leadership, l’impuissance et l’incapacité du pouvoir actuel à juguler la crise a créé beaucoup d’émotions dans la sous-région. La plupart des chefs d’Etat des pays voisins souhaitent qu’un véritable changement de leader intervienne au Mali.

Cela se ressent dans la qualité des relations diplomatiques ou de bons voisinages avec nos pays limitrophes. Aucun des chefs d’Etat, à part le président de la Guinée Conakry, n’entretient de véritable lien d’amitié avec le président IBK.

Objectivement, nous sommes tous conscients que le bilan du premier mandat du président IBK est très mitigé. Une véritable frayeur existe quant à un éventuel second mandat pour le président IBK qui pourrait être une catastrophe aussi bien pour le Mali que pour les pays de la sous-région.

Il faut que nous arrêtions de nier l’évidence. L’élite politique et le peuple malien doivent arrêter avec le mensonge. Nous devons accepter de regarder la réalité en face et de cesser le faux fuyant.

Le président IBK a atteint toutes ses limites dans la gestion du pouvoir. Il n’a absolument rien de nouveau à proposer au peuple malien. Sa capacité de travail et de productivité est nulle. Ainsi, lui confier un second mandat serait une erreur monumentale dont le Mali risque de ne pas se relever.

Le monde étant devenu un village planétaire, une menace sur le Mali constitue aussi une menace pour les autres pays. Le Mali constitue aujourd’hui le maillon faible de la chaine de stabilité de la sous-région. En effet, une réélection du président IBK pour un second mandat constitue une véritable menace pour la stabilité et la paix au Mali et dans la sous-région.

Donc, faisons en sorte que la responsabilité du peuple malien ne soit pas engagée dans la déstabilisation de la sous-région.

Bamako, le 21 juillet 2018

Yacouba Coulibaly

Administrateur des postes à la retraite-Bamako

 

Source: L’Indicateur du Renouveau