L’idéal pour tout parti politique est de conquérir le pouvoir et bien, il semble que c’est plus le cas de l’ADEMA-PASJ aujourd’hui. ” Si l’âne goute au miel, il ne peut plus s’en passer” dit l’adage populaire.Rentrer dans l’histoire démocratique malienne en grande enjambée, le parti de l’ex président Alpha Omar Konaré après son départ du pouvoir en 2002 ne cesse de dégringoler par manque d’audace.

En effet, ayant gouté aux douceurs et aux largesses du pouvoir, le parti de l’abeille n’a jamais voulu incarner le rôle d’opposition pour être un véritable concurrent à la course présidentielle. L’ADEMA-PASJ est toujours restés dans l’ombre du pouvoir pour être faiseur de rois selon ses membres. Rappelons qu’en 2007, elle a refusé de se présenter pour soutenir ATT, en contrepartie de postes ministériels et de juteux postes de direction.

En 2013, à la surprise générale, elle a présenté un candidat méconnu du public malien en l’occurrence Dramane Dembélé pour toujours être dans les bottes du nouveau président car ce dernier arrivé troisième au 1e tour, se ralliera au futur président IBK au second tour. En récompense Dramane Dembélé et certains de ses camarades ont bénéficié des postes ministériels.

Cependant, à la veille de l’élection présidentielle  2018, ça commence à grogner de nouveau à l’interne. Les militants du parti ahuris et écœurés rejettent cet alignement des leaders de l’ADEMA-PASJ. Selon eux, fini le temps de faire le griot pour être nommé à des hautes fonctions. Ils veulent vaille que vaille un candidat tandis que le comité exécutif confortablement embelli par IBK, ne souhaite  pas lui tourner le dos.

Mais certains cadres commencent à s’agiter, depuis la sortie médiatique du maire de Sikasso, KalfaSanogo dénonçant l’inertie du comité exécutif sur le sujet de la candidature à l’élection présidentielle 2018. Il s’est par la suite déclaré candidat aux primaires du parti. Dans la même lancée, mécontent de son éviction du gouvernement, Dramane Dembélé a le 20 janvier 2018 emboité le pas du maire de Sikasso.

Face à cette crise entre les militants et le comité exécutif, l’ex député Lancéni Balla Kéita est sorti de sa réserve. Il a averti le comité exécutif en déclarant que” l’ADEMA doit avoir son candidat, conformément aux recommandations de la 15ème conférence nationale tenue en mars 2017. S’ils veulent empêcher cela, ils finissent par donner la liberté aux structures militantes du parti d’aller voter pour qui ils veulent. Et leur objectif de donner un second mandat  à IBK ne sera pas atteint”.  Alors 2018 s’annonce donc comme l’année de tous les dangers pour l’ l’ADEMA-PASJ.

La Rédaction

Midi-Info- Mali