La vie politique au Mali avec la présidentielle de juillet prochain en ligne de mire. Les héritiers du parti de l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT) sont divisés sur le camp à choisir : certains souhaitent ouvertement rester dans le camp de l’opposition, d’autres lorgnent vers le camp présidentiel actuel.

Tout a commencé début mai, après le congrès du Parti pour le développement économique et social (PDES). Les héritiers politiques de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré mettent sur pied un nouveau bureau de 69 membres. La ligne officielle pour la présidentielle est définie, le parti décide de rester dans l’opposition mais décide également d’engager la réflexion au sujet de la présidentielle de juillet prochain. Après la clôture officielle du congrès, des dissidents – moins de 10 – organisent alors une autre cérémonie de clôture et annoncent que le parti soutient la candidature du président IBK. Levée de boucliers, palabres… chaque camp mobilise ses troupes. Le président du parti, Djibril Tall, tient la majorité de l’appareil du PDES et prend la décision de suspendre les dissidents. Pour lui, jusqu’à preuve du contraire, le parti reste dans l’opposition et il n’est pas du tout exclu qu’il soutienne le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé qui doit annnoncer ce samedi sa candidature, dans un stade de 60 000 places à Bamako. De leur côté, les dissidents affirment ne pas avoir dit leur dernier mot. Quant à l’ancien président ATT, il évite de prendre parti. Mais pour certain, il est clair qu’en évitant de se prononcer, le président ATT indique en fait son choix.

 

RFI