L’ancien chef d’Etat béninois, le président Thomas Boni Yayi, n’a pas fini de mettre ses compétences à la disposition du continent africain. Sollicité par l’Union africaine (Ua) dans le cadre de l’élection présidentielle au Mali, il va superviser l’élection au titre d’observateur de la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (Moeua).

La présidentielle en République du Mali aura lieu le 29 juillet 2018. Le président d’honneur du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), est en mission pour l’Union africaine dans un pays caractérisé par un climat sécuritaire tendu et où, une partie du pays échappe au contrôle de l’Etat. Boni Yayi n’est pas à sa première mission de supervision d’élection sur le continent depuis qu’il a quitté le pouvoir après son second mandat constitutionnel. Ce sont sans doute ses expériences et l’activisme dont il a fait montre dans la sous-région durant la décennie passée à la tête du Bénin qui lui valent aujourd’hui la confiance de l’Ua. La mission d’observation de l’Ua sera associée à 80 autres observateurs de l’Union européenne ayant à leur tête Cécile Kyenge, cheffe de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne. La mission procédera à une observation et une analyse indépendantes, objectives et impartiales de la conduite du scrutin à la lumière des dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, adoptée en 2007 et entrée en vigueur en 2012 et qui vise à rehausser les processus électoraux en Afrique, renforcer les institutions électorales et la conduite d’élections équitables, libres et transparentes. Outre l’observation électorale directe, la Moeua prévoit des rencontres avec divers acteurs du processus électoral, notamment les autorités institutionnelles, les coalitions des partis politiques et indépendants en compétition, les organes de gestion et de supervision des élections, les représentants des médias, ainsi que les organisations de la société civile.

Yannick SOMALON

Source: levenementprecis