Le présidence de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a reçu en audience, hier samedi 2 juin, une délégation conjointe composée de leaders de la CMA et de la Plateforme.

Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur l’état de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. C’est ainsi qu’il a été salué certains progrès réalisés relatifs à la mise en place des autorités intérimaires et le parachèvement de l’installation des Mécanismes Opérationnels de Coordination (MOC) dans les régions de Kidal, Tombouctou et Gao.

Le retard enregistré par la mise en place des autorités intérimaires dans les cercles et les communes a également été évoqué. Actualité oblige, la présidentielle du 29 juillet prochain a aussi été abordé. Les groupes armés ont promis de tout mettre en œuvre pour que ce scrutin se déroule dans de bonnes conditions, notamment dans les régions du Nord.

Cependant, le mécontentement viendrait surtout du côté des mouvements dits de l’« Entente » qui dénoncent toujours leur exclusion des principaux organes de mise en œuvre de l’accord. Rappelons qu’à l’issue de leur 1er congrès organisé fin avril dernier, dans la localité de Tin Aouker (Gao), ces mouvements avaient menacé de bloquer la bonne tenue de la présidentielle dans les zones où leurs troupes sont présentes si leur exclusion des structures de mise en œuvre de l’accord était maintenue. Pour la CMA, son engagement dans le processus électoral est soumis à certaines conditions telles que le retour des réfugiés et des personnes déplacées internes, la garantie de l’exercice de leurs droits civiques et humains et en plus des maillages sécuritaires nécessaires.

Cette rencontre s’est déroulée en présence du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et le haut représentant du chef de l’Etat pour l’accord,Mamadou Diagouraga. Du côté de la CMA, il y avait notamment, les frères Intalla, Mohamed et Algabass, en plus de l’honorable Ag Bibi, Bilal Ag Cherif, président en exercice de la CMA et Sidi Brahim Ould Sidaty. Pour ce qui est de la Plateforme, on peut citer la présence de Me Harouna Toureh, de Fahad Ag Almahamoud, de l’honorable Mohamed Ould Maataly, Moulaye Ahmed Raggani. Cette rencontre intervient quelques jours après la visite du Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guiterres au Mali qui a appelé les différentes parties à plus d’engagement pour accélérer l’application de l’accord précisant qu’« il n’existe pas de plan B » au retour de la paix. Sans compter le fait qu’on presque à trois ans après la signature de ce document de paix (15 mai et 20 juin) 2015 et les avancées sont encore maigres.

 

Source: Kibaru