Les membres du Collectif pour la Défense de la République (CDR) ont animé une conférence de presse, ce mardi matin à la Maison de la Presse. Le président du collectif, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath a fait le point de la participation de son collectif à la présidentielle et a annoncé la fin de l’accord politique entre le CDR et le Chef de file de l’opposition.

«Le candidat de l’URD, Mr Soumaïla Cissé a été choisi suivant les critères établis». Ras Bath, “Le Guide’’, comme l’appellent ses militants, justifie ainsi la participation de son mouvement, initialement «apolitique», à la présidentielle de 2018. Le CDR, indique-t-il dans ses propos liminaires, a choisi le Candidat Soumaïla Cissé pour «la pertinence de son programme, son sens élevé de responsabilité et son statut d’homme d’État dont le Mali a besoin».

Cependant, après la proclamation définitive des résultats, le Collectif pour la Défense pour la République dit avoir «fait des analyses» et «tiré des conclusions». Ainsi, à la Maison de la presse, Le Guide proclame: «l’Investiture de Mr Ibrahim Boubacar Keita, le 04 Septembre, par la Cour suprême malgré, les irrégularités graves…met fin au processus électoral selon les lois maliennes». Par conséquent, estime Ras Bath, cette proclamation «met fin à l’accord politique conclu entre le CDR et le Candidat de l’URD, Mr Soumaïla Cissé». Le CDR, annonce-t-il, retourne à « son statut originel et à ses activités de société civile».

La fin du CDR ?

Devant les journalistes, Ras Bath annonce la «non-participation» du CDR aux élections législatives prévues pour les mois d’Octobre et Novembre 2018. Cela, tant que Mohamed Ag Erlaf, actuel ministre de l’Administration territoriale, en charge de l’organisation des élections, sera en poste. Le responsable, selon lui, de la fraude électorale opérée au cours de la présidentielle.

A ceux qui annoncent la fin du Collectif pour la Défense de la République, Ras Bath donne des pistes de réflexion: «le CDR est disposé à s’allier à toutes les forces vives de la Nation pour mener le chantier de renforcement du contrôle citoyen, de la bonne gouvernance et surtout, de l’amélioration du processus électoral», conclut-il.

Mamadou TOGOLA