Le célèbre chroniqueur, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, n’a visiblement plus le même cœur à l’adversité que pendant la période préélectorale. Et plus il s’échine à l’envelopper tant par des explications tirées par les cheveux que par une certaine assiduité aux corvées de rue  du front de la contestation, ses efforts de loyauté cachent mal un essoufflement d’autant plus évident qu’il transparaît tout au moins dans la rupture avant terme du contrat passé avec Soumaïla Cissé.

 

Ses engagements envers le chef-de-file de l’opposition devaient logiquement courir jusqu’aux législatives et le positionnement de la dizaine de candidats à la députation sous la bannière CDR. Et patatras, l’éminent activiste bat en retraite vers la société civile, ses origines, sans mot piper sur la poursuite de son combat électoral à la députation. Tout indique, en définitive, qu’à défaut d’une loyauté relativement affecté, Ras Bath a manifestement perdu foi en la capacité de son allié politique à charrier quelques prétendants à des sièges parlementaires.

Pithiou Traoré dans la course en Commune IV

Pour ceux qui ne le savent pas, c’est «Pithiou» est le petit nom de la fille de l’ancien président de la République sous la transition, Dioncounda Traoré. De son vrai nom Assiétou Traoré, c’est sur elle que les Abeilles de la Commune IV ont jeté leur dévolu comme porte-étendard aux législatives. Très active dans la réélection du président de la République sortant, Pithiou aura surtout été retenue au bénéfice du quota des femmes qui exige de chaque liste de deux candidats que l’une des composantes soit de sexe opposé.

Sa famille politique, l’Adema-PASJ, ira probablement aux législatives en alliance avec le RPM dont le choix du candidat est pour l’heure problématique. Or la fille de l’ancien président entame une carrière politique avec le lourd défi de perpétuer dans la famille une tradition parlementaire après le père élu par deux fois dans le Cercle de Nara. A noter par ailleurs que sa liste sera probablement opposée à celle de Moussa Mara de Yelema, qui compte bien profiter des législatives pour reprendre le contrôle de son fief et s’assurer un rebond politique après une présidentielle ratée.


La belle revanche du 33è Régiment des Commandos

A l’appel d’IBK pour fêter à la fois son second mandat et le 58 ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté, les différentes unités de l’armée nationale ont répondu présentes sur l’Avenue du Mali où le public a massivement convergé pour assister à un défilé de près de quatre heures d’horloge. En présence d’illustres convives étrangers dont une dizaine de chefs d’Etat et de Gouvernement c’est une armée ressuscitée et apparemment bien équipée qui est passée à la démonstration pour exhiber ses spécificités.

Y figure aussi des éléments étrangers, en l’occurrence les Tchadiens, la force africaine la plus engagée au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Leur passage aura été aussi impressionnant que leurs sacrifices sur le terrain et arrache une salve d’applaudissements au public du 22 septembre. Tout aussi tonitruantes les ovations ayant accueilli le passage des Commandos parachutistes, qui les ont finalement amplement mérité en bouclant en beauté la cérémonie par une prestation digne de leur réputation. La plus belle revanche pour le 33è Régiment des Commandos Paras qui allait payer de leur disparition complète la chute d’ATT, après que plusieurs dizaines d’entre eux ont été victimes de liquidation physique dans la foulée de l’affrontement entre bérets-rouges et bérets-verts.

Source: Le Témoin