Au Mali, le Premier ministre du second gouvernement de la Transition a été nommé lundi 7 juin, dans la foulée de la prestation de serment du nouveau président, le colonel Assimi Goïta. Comme attendu, c’est Choguel Maïga qui a été désigné. Le président du parti MPR et leader de la coalition M5-RFP, qui avait organisé il y a un an la contestation contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, doit maintenant former son gouvernement.

Le docteur Choguel Maïga est un bon choix parce que la principale force du changement qui est et demeure le M5-RFP avait comme président le docteur Choguel Maïga. Donc on peut dire que ça va dans l’ordre normal des choses. M. Maïga ets un homme de consensus, un rassembleur et un homme qui a la tête sur les épaules parce que, n’eût été cette bonne gestion, beaucoup nous donnaient déjà comme entité morte […] Les principales revendications du peuple malien, il sera en mesure de les traduire en actes concrets

Mais tout le monde n’est pas de cet avis. Nouhoum Sarr est président duFront africain pour le développement, parti qui était membre de la coalition M5 lors des grands rassemblements qui ont mené à la chute de l’ancien président IBK.

Aujourd’hui, il a quitté le M5 et siège au CNT, le Conseil national de transition, qui fait office d’Assemblée nationale. S’il soutient le processus de transition, et même, parce qu’il le soutien, il estime qu’avoir choisi Choguel Maïga est une erreur.

Ceux qui ont fait dérailler le train ne peuvent pas remettre le train sur les rails. un chef de parti politique ne peut pas être chef de gouvernement de transition. La Transition est amenée à organiser les élections que nous souhaitons tous crédibles et transparentes. L’ancien régime conduisait dangereux notre pays vers sa perte M. Choguel Maïga est comptable du bilan de l’ancien régime, en tant qu’ancien ministre, en tant que porte-parole. Il partage la responsabilité de la faillite morale de notre pays.

Source: RFI