Etant un moment de partage et de convivialité, ce mois béni de ramadan a été ainsi mis à profit par le premier ministre Moctar Ouane pour offrir, lundi 26 avril à la Primature, un repas de rupture du jeûne aux hommes de médias. Pour la circonstance, des précisions de taille n’ont pas manqué d’être données sur des sujets d’actualité.

 « Je vous ai convié à cette cérémonie qui met à profit un évènement sacré pour raffermir davantage notre collaboration », a expliqué le premier ministre Moctar Ouane aux hommes de médias. Comme en décembre dernier, lors du déjeuner de presse organisé en l’honneur de la presse, j’ai tenu à recevoir ses représentants autour d’un repas qui, ce soir, entre dans nos traditions religieuses et correspond à nos valeurs ancestrales. Celles de l’élan vers l’autre, du partage, du pardon, de la convivialité, donc de la solidarité, explique Moctar Ouane. Le chef du gouvernement avoue apprécier cette belle compagnie de la presse dont les critiques et les analyses aident à construire en avançant. « Je suis très heureux de vous accueillir ici que la cadence de la transition, dont je parle souvent, commence à s’accélérer », fera-t-il savoir à ses invités. Et de donner l’assurance que la presse malienne joue un rôle délicat dans l’émergence du pays. Sans hésitation aucune, ses mots d’encouragement se résument comme suit : « Par votre vocation, la noblesse de votre métier, la fidélité à votre éthique, l’objectivité de vos critiques, la profondeur de vos productions, ainsi que la justesse de vos messages, rien de grand et de durable ne peut se faire sans vous », a-t-il prodigué aux journalistes. Rappelant les défis du moment, le PM s’est, sans langue de bois, aussi penché sur d’autres sujets brûlants du jour.

Des journalistes édifiés sur la mise en place du comité d’orientation stratégique composé de 50 membres.

Connaissant bien la place qu’occupent ses hôtes du jour, Moctar Ouane a profité de leur présence pour écorcher la naissance du comité d’orientation stratégique qu’aura la charge  de seconder le gouvernement. Cela, en vue de mener à bien les questions de réformes politiques et institutionnelles. De prime abord, il tenait à rappeler que les partis politiques et les forces vives de la nation ont accepté de grossir le rang du gouvernement pour « un Mali qui s’élève ».Reléguant ainsi à l’arrière-plan, les préoccupations idéologiques, la course au pouvoir ou plus prosaïquement l’intérêt général, exprime M. Ouane. Davantage, le chef de l’exécutif laissera parler son cœur : « Avec leur concours, à leur demande et grâce à leur audace politique, le comité d’orientation stratégique a été porté sur les fonts baptismaux le 31 mars dernier et son architecture achevée ». Ses membres sont désignés et il me plait de constater que les faitières de pesse sont représentées. Avec ce comité, a-t-il promis, nous allons prouver le mouvement en marche. Ce sujet étant insuffisant, Moctar Ouane ne ménagera aucun effort pour aborder les questions électorales.

Des assurances données par Moctar Ouane sur la tenue des prochaines échéances électorales.

Même si des partis politiques dénoncent certaines tares, le PM estime que le chronogramme électoral a été publié suite à des consultations initiées en novembre et décembre 2020 avec la classe politique cela, via le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Sans se voiler la face, il a, devant les journalistes, reconnu que la « tenue des élections est la principale aune à laquelle la transition sera jugée à la fin du parcours ».Les délais sont-ils tenables ? Oui, si chacun de nous y met du sien en oubliant les desseins inavoués au profit d’un Mali qui gagne, se convainc-t-il. Ces délais, suppose le PM, sont tenables si les défis au lieu de nous faire peur, nous motivent et nous servent d’éperon. « Oui, ils (ces délais) peuvent être respectés, si nous ne pensons pas à la prochaine élection, mais à la prochaine génération des maliens, nos descendants ». Cette date pourra être respectée si, au lieu d’être inhibitrices, nos vertus nous donnent des ailes et nous arment de courage. Aux yeux de M. Ouane, ces délais feront l’objet de respect si nous substitutions l’ambition à la témérité. « Nous pouvons tenir le délai imparti, si nous demeurons fidèles à l’engagement solennel du président Bah N’Baw, lors de son investiture, le 25 septembre 2020 », telles sont les visions du PM sur le respect des délais. Electoral, ce chronogramme tel que publié est, d’après lui, conforme à la Charte de la transition et à la loi électorale en vigueur au Mali. Emettant que le dialogue est la seule voie pour surmonter les malentendus passagers, il annonce que la conférence sociale voulue aura lieu le mois prochain.

Source: Journal le Pays- Mali