Les responsables du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) étaient face à la presse le vendredi dernier au siège de l’organisation à la Cité Unicef à Niamakoro. Objectif : donner la position de l’organisation sur la gestion de la Transition en cours et des précisions sur certains sujets comme le non renouvellement du bureau du HCME. Le conférencier était le vice-président Mohamed Sidibé, non moins président du Conseil de base de la Guinée.

 

D’entrée de jeu, Mohamed Sidibé a rappelé que le Mali vit depuis les événements du 18 août dernier une transition mise en place sur la base d’une Charte adoptée lors d’une concertation nationale. En tant qu’association reconnue d’utilité publique et existant dans 77 pays, dira-t-il, le HCME a le statut de représentant officiel des Maliens établis à l’étranger et d’interlocuteur des pouvoirs publics. C’est une émanation de la conférence nationale de 1991, a rappelé le conférencier.

Selon Mohamed Sidibé, le HCME tient régulièrement ses assises dans les délais statutaires. Mais à cause de la pandémie de Covid-19, elle a dû reporter la réunion de son conseil d’administration qui devait se tenir en avril et celle de la conférence ordinaire élective au mois d’août dernier. «Ce report est justifié par un cas de force majeure à l’échelle planétaire et il ne saurait rendre le bureau actuel du HCME illégal d’autant plus que tous les participants ainsi que les autorités maliennes ont été informés dans les délais requis» a fait savoir le vice-président du HCME, qui a promis que les convocations seront renouvelées et les assises se tiendront dès que la situation reviendra à la normale.

Concernant la gestion de la Transition, Mohamed Sidibé a souligné que le HCME a participé, du 10 au 12 septembre dernier, à la concertation nationale, représenté par une quinzaine de pays malgré les restrictions imposées par la Covid-19. Et c’est le président Habib Sylla lui-même qui a conduit la délégation du HCME au cours de ces trois jours de concertation sur la Transition. Il s’est réjoui que les principales préoccupations de leur organisation aient été prises en compte aussi bien dans la feuille de route que dans la Charte de la Transition.

Il s’agit notamment du choix de la terminologie « Maliens établis à l’extérieur » au lieu de «diaspora ». Mais aussi, la présence des Maliens établis à l’extérieur au sein du futur Conseil national de transition (CNT) qui sera l’organe législatif de la transition chargé d’adopter les réformes. à cet effet, Mohamed Sidibé a indiqué que le HCME entend y représenter l’ensemble des Maliens de l’extérieur pour rester un acteur majeur des changements dont le pays a besoin dans tous les domaines et pour que soit prise en compte, la dimension migration-développement dans toutes les politiques publiques au Mali.

D. D.

Source : L’ESSOR