La 3e convention nationale des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/An ka wuli) a été mise à profit par son président pour mettre en garde IBK et son gouvernement contre un éventuel report de la date de l’élection présidentielle de 2018. Pour Modibo Sidibé, le ton est assez clair, le président IBK doit s’employer à stabiliser à minima le pays afin d’organiser à date et dans la transparence la présidentielle de 2018.

Longtemps resté en marge des débats autour d’un éventuel report de la date de l’élection présidentielle de 2018, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, président des Fare a saisi la tribune de la 3e convention de son parti samedi dernier, pour mettre en garde le régime contre ce qu’il a appelé la trappe des spéculations et des incertitudes distillées alimentées par des intérêts catégoriels en conflit, des ambitions personnelles, des petites stratégies à court terme sans grand rapport avec l’intérêt général.

Pour Modibo Sidibé, le gouvernement doit d’urgence stabiliser à minima le pays et organiser à date et dans la transparence l’élection présidentielle de 2018. “La seule mission urgente que les Fare assignent au gouvernement est de tenir à date et de façon transparente les élections présidentielles de 2018 en rapport avec la classe politique, la société civile et les partenaires du Mali”, a exprimé le président des Fare.

Pour cela, il a invité le gouvernement à entreprendre des initiatives lucides et robustes en termes sécuritaire et politique. “Agir pour garantir la sécurité des personnes et des biens, la lutte contre le terrorisme et les trafics doit être la priorité absolue du gouvernement”, a-t-il conseillé.

Et le président des Fare d’indiquer que le Mali doit s’accrocher fermement à l’anse de la République et de la démocratie. Pour lui, telle est la seule voie solide et durable de sortie de crise pour le Mali. “Le Mali doit rester en démocratie”, clamera le premier responsable des Fare.

Il a également mis en garde contre la fraude électorale. “Le vote des Maliens est précieux et nous devons le protéger contre toutes les ingérences, contre la fraude et la corruption électorales”, a-t-il insisté. Avant d’appeler les forces vives dès maintenant à promouvoir la tenue d’élections libres, justes et transparentes devant traduire la volonté authentique exprimée par le peuple malien et mettre fin à un régime qui menace l’existence du Mali et compromet la stabilité de la région.

Le président des Fare a invité les forces de progrès, démocratiques et républicaines à se réorganiser dans un mouvement le plus large possible pour exiger des élections transparentes où les idées et les principes ne seront plus sacrifiées sur l’autel des puissances de l’argent.

Oumar B. Sidibé

 

Source:  L’Indicateur du Renouveau