Les tractations pour la désignation du candidat du RPM, parti au pouvoir au poste de président de l’Assemblée nationale, ont démontré que le président du parti des Tisserands, Bocari Tréta, occupe son poste par procuration, que ses décisions sont sans effet.

Au Mali, les partis politiques font face au défi de la démocratisation interne pour le choix de leurs candidats à des postes électifs. Si le parti politique accompagne l’élu tout au long de sa carrière politique, l’investiture est le moment partisan fort pour un aspirant candidat aux élections législatives et lui permet de devenir le candidat officiel de son parti. C’est ce à quoi nous assistons au sein du parti au pouvoir, le RPM.

En effet, après la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle, obligation était faite d’élire un président de l’Assemblée nationale. Au sein du parti au pourvoir, le RPM, 6 candidats se sont déclarés. Pour les départager,  le parti a trouvé bon d’organiser une rencontre où le BPN a fait son choix. Sur les 6 candidats, deux ont retirés leur candidature.  Deux autres ont claqués la porte parce qu’ils n’étaient pas sur la même dynamique que le président du parti par rapport à la démarche enclenchée par ce dernier dans le choix du candidat du parti.  Après avoir claqué la porte, les candidats récalcitrants, ont promis à Tréta de lui faire avaler la couleuvre. La suite est connue. Un vote  a départagé les candidats Baber Gano et Mamadou Diarassouba. Ce dernier l’a remporté et a été déclaré candidat officiel du parti conformément aux textes du parti. Comme s’il a regretté pour avoir laissé partir les récalcitrants, lors de la désignation du candidat du parti, Bocari Treta a « mangé ce qu’il avait craché ». En substance, il a mis en cause le travail fait par le BPN. « Le parti a fait son choix, mais le dernier mot revient au président de la République, père fondateur du parti », a-t-il affirmé à la sortir de la salle après le vote.

Quand les candidats se sont retrouvés chez IBK, là aussi, Tréta mord la poussière. Il est désavoué par le président IBK. Ce dernier a, à travers son positionnement a mis en cause tout ce que le BPN et son président ont fait comme effort. Le chef de l’Etat sans dire ouvertement, a voulu passer un message à Tréta : que lui IBK, reste l’unique personne a décidé de l’avenir et du devenir du RPM. Et Bocari Tréta ne pouvait que baiser la tête et se rallier à la volonté du président fondateur et à celui du jeune Timbiné.

Il nous revient que le protégé du Président IBK, Moussa Timbiné l’avait mis en garde sur sa façon maladroite de se comporter bien qu’il soit président du parti. Pour la petite histoire, les deux hommes se connaissent bien, même très bien. En Commune V du district de Bamako, à l’occasion des législatives, c’est bien M. Timbiné qui a barré la route à Treta.

Hamidou B Touré

 Arc en Ciel