Alors qu’il a été incapable de réunir, de rassembler les membres de la CMAS, dont il est le coordinateur, Issa Kaou N’DJIM veut s’aventurer sur un autre terrain, à travers la création d’un autre mouvement avec l’objectif de soutenir la Transition. Aussi, tente-t-il de se donner une nouvelle virginité après avoir échoué dans sa gestion de la CMAS ?

 

La cohésion, l’unité au sein des amis et sympathisants de l’imam Mahamoud DICKO ont été fortement ébranlées avec les démissions en cascade des figures de proue du mouvement. Kaou N’DJIM, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas pu contenir les divergences de ses membres suite au coup d’État contre IBK qui a aiguisé les appétits de certains opportunistes, à l’image du coordinateur lui-même. Conséquence, la CMAS, qui était attendue pour être l’une des plus grandes associations politiques, au prochain quinquennat, se vide. Certains de ses leaders ont claqué la porte, en occurrence Amadou NDougan MAIGA, Alou Badra DEMBELE, l’imam Oumarou DIARRA.
Comme pour nier l’évidence, le coordinateur de la CMAS estime que ce qui se passe au sein de son regroupement n’est pas un problème. Dans une interview accordée à l’Essor, il va plus loin en affirmant que la CMAS se porte bien.
« La CMAS se porte très bien et cela se confirme, à travers notre progression sur l’ensemble du territoire », a-t-il confirmé à notre confrère de l’Essor.
Fort malheureusement, il prend le bon exemple en rappelant l’histoire du parti Adema avec le départ, en son temps, de plusieurs de ses cadres comme feu Mamadou Lamine TRAORE, Ibrahim Boubacar KEITA, Soumaila CISSE et autres. Selon lui, les derniers départs au sein de la CMAS ne justifiaient pas de malaise. Manque de culture de politique dans le pays ou duperie comme il avait la manie de le faire au M5-RFP. Mais ce qui est clair, c’est que ce qui s’est passé à l’Adema, tout comme ces démissions à la CMAS sont des conséquences d’une malaise. Nul besoin d’être politologue pour comprendre que la CMAS a été plombée, assaillie par les problèmes qui ont eu raison sur sa cohésion, son unité. Comme pour parapher certains observateurs « la CMAS est en train mourir de sa belle mort ». Or, lors du lancement de regroupement en septembre 2019, de milliers de personnes s’étaient mobilisées pour accompagner et apporter leur soutien à la CMAS parce qu’elle incarnait le changement. Mais hélas !
Cet espoir suscité n’a pas duré plus qu’un feu de palles. En tant que leader averti, Issa Kaou N’DJIM, qui devrait s’assumer et reconnaître la vérité, est dans la négation de l’évidence et opte pour la fuite en avant. Pire, il est en train de nouer d’autres alliances pour lancer une autre association dont la mission sera de soutenir les nouvelles autorités de la transition. Que peut-il apporter à une transition qui vacille face à un front social et une insécurité qui ne cesse de prendre de l’ampleur ? Après avoir été incapable de réunir les membres de la CMAS, dont il est le coordinateur, Issa Kaou N’DJIM difficilement peut s’attendre à un miracle dans sa nouvelle aventure de création d’un nouveau front de soutien à la transition.
Pour plusieurs observateurs, il ne s’agit ni moins ni plus qu’une façon de se faire une nouvelle virginité suite au déclin planifié de la CMAS. En bon hybrides, Issa Kaou N’DJIM veut sauvegarder son gâteau auprès des autorités de la transition après avoir floué une bonne partie du M5-RFP mis à la touche par les colonels putschistes.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN