Après une décision caractérisée d’anticonstitutionnelle, hier une nouvelle équipe de neuf sages ont prêté serment devant le président et le peuple. Ils ont juré d’accomplir leur mission avec honnêteté et dignité. Il va sans dire que l’ancienne a conduit le pays dans une situation de crise inédite.

 

Pour remédier à sa forfaiture, le président de la République a procédé à la nomination des neuf sages de la cour constitutionnelle afin de pouvoir faire face aux plus grands maux, coupable de la situation présente dans lequel le pays se trouve. Il s’agit de la contestation née après les résultats des élections législatives de mars dernier. À ce point lors des rencontres des chefs des États de la CEDEAO, ceux-ci avaient demandé au président de la République du Mali de trouver un moyen d’avoir la démission des trente et un députés mal élus ; mais ne pouvait se faire sans au préalable la constitution des membres de la Cour Constitutionnelle. Même si pour l’heure d’aucuns trouvent que la manière de leur nomination n’est pas allée au sens des exigences de la CEDEAO. Maintenant que la Cour constitutionnelle est rentrée dans ses droits, devons-nous nous attendre à la démission de ces fameux trente et un députés dans les jours à venir? Ou il serait-il question de la dissolution pure et simple de la chambre des représentants ? Puisque certains députés refusent catégoriquement de démissionner au profit de l’organisation d’une élection partielle. Au regard de la Constitution, on ne peut pas dissoudre la chambre de représentants aussi dans la même période d’élection, donc que faire dans ces conditions ? Le mieux ne serait-il pas de trouver un accord pour dissoudre l’Assemblée Nationale, puis procéder à l’organisation d’une élection législative générale afin de mettre cette crise institutionnelle dernière nous ? En tout cas, après la résolution de cette institutionnelle, le Malien devrait faire face à un référendum pour donner d’autres directives à la constitution. Le mal est-il endigué avec cette nomination? En tout état de cause, leur nomination souffle de l’espoir chez beaucoup de personnes au regard de la personne désignée à la présidence de la Cour. Pour l’heure, il faut abattre le plus grand gibier qui est la démission des députés mal élus ou la dissolution de la chambre des représentants. On a l’impression de se diriger vers une sortie progressive de cette crise institutionnelle qui a donné d’énormes tournures au président de la République. Mais il reste encore une épine dans le pied, celle de la démission des députés.
À suivre

Lansine Coulibaly

LE COMBAT