Il était l’un des animateurs, lors du forum sous régional sur la gouvernance de la sécurité dans la région du Liptako-Gourma, qui a eu lieu ce samedi 21 février, à l’hôtel Radisson Blu. L’occasion de connaître, au-delà de son expérience d’entrepreneur qui n’est plus à présenter, sa vision et les solutions pour une stabilité et un changement de cap de notre Maliba.

 

Ce n’est tout autre que Seydou Mamadou COULIBALY Président-Directeur Général de CIRA.SA, société qu’il a créée en septembre 1991. Ayant une vingtaine d’années d’expérience, il a commencé sa carrière comme Directeur de Projets dans les études techniques d’exécution au Mali et au Burkina Faso avant de faire de CIRA.SA une référence.

 

Ces derniers temps, son nom revient de plus en plus dans la liste des futurs candidats aux élections présidentielles de 2022. Ambition présidentielle ou non ? Votre journal s’est intéressé à cet entrepreneur malien  discret, ayant fait ses preuves. Au-delà d’être l’un des grands patrons d’une entreprise présente dans de nombreux pays, auquel l’on prête dernièrement des ambitions présidentielles, c’est avant tout un citoyen malien que nous avons découvert durant ce forum, qui a soif d’un Mali nouveau. Passionné, il exprima sa vision, les failles et les solutions à préconiser pour que notre pays change concrètement : abattre la mauvaise gouvernance,  qui est la cause de tous nos problèmes. Et pour cela, il ne prône qu’une chose : Une gouvernance vertueuse,  exemplaire, responsable. Et pour cela, il exprima sans langue de bois que « C’est le prix à payer ».  Un homme, de par sa vision et ses solutions, a séduit plus d’un et adhérera ses idées, bon nombre de participants lors du forum.

 

LE SOIR DE BAMAKO : DURANT TOUT LE LONG DE VOTRE INTERVENTION DANS LE PANEL, VOUS DITES : « NOUS RÉFLÉCHISSONS » À COMMENT PARTICIPER À UN CHANGEMENT SOCIOPOLITIQUE DU PAYS. VOUS ENTENDEZ QUI PAR « NOUS » ? 

 

SEYDOU MAMADOU COULIBALY : Nous sommes quelques chefs d’entreprises, à être convaincus que ce pays va mal sur tous les plans. En même temps, quand nous regardons ce qui se passe actuellement, on se rend compte qu’il y a des femmes et des hommes très talentueux. On se pose donc la question de savoir, est-ce qu’on ne peut pas s’organiser pour pouvoir prendre part aux débats publics dans ce pays. Au débat sur les aspects économiques, politiques, de développement. C’est cette organisation que nous sommes en train de susciter, cette prise de conscience que nous sommes en train de susciter au sein d’un certain nombre de chefs d’entreprise et avec les acteurs politiques, les acteurs de la société civile  et les acteurs même des dividendes religieux, pour échanger avec eux, voir comment s’organiser pour sortir le pays de cette situation très pénible.

 

LE SOIR DE BAMAKO : VOUS NE TROUVEZ PAS QUE LE TEMPS DES RÉFLEXIONS EST PASSÉ ET QU’IL FAUT PASSER À L’ACTE ? QU’IL Y A DES ACTEURS POUVANT CONTRIBUER AU CHANGEMENT, SONT AUJOURD’HUI DES LEADERS DE L’OMBRE DONT LE MALI (LA JEUNESSE MALIENNE) A BESOIN ACTUELLEMENT, DOIVENT SORTIR DE LEURS COQUILLES ? 

 

SEYDOU MAMADOU COULIBALY : Je suis persuadé que nous sommes à l’heure de l’action. Des initiatives sont également prises dans ce sens. Mais il y a un besoin d’information, de sensibilisation. Nous sommes en train d’entreprendre des acteurs dans tous les niveaux : le secteur privé, la société civile, politique pour pouvoir effectivement voir ce que nous pouvons faire. Et, participer activement à l’action. Nous estimons aujourd’hui que l’inaction n’est pas une excuse, tout comme l’incompétence n’est pas une excuse. Je pense que le stade où nous sommes rendus aujourd’hui, chacun doit sortir de son périmètre traditionnel pour voir, dans quelle mesure il peut apporter sa pierre à l’édifice.

SAMAKE SARAH CHOUAIDOU TRAORÉ

Source : Le Soir De Bamako