A quand le retour définitif du confort habituel des parlementaires ? La question est sur toutes les lèvres à l’Assemblée nationale où les députés sont sevrés depuis quelques mois d’une salle de délibération digne de ce nom. Réceptionné en grande pompe après les retouches turques, l’hémicycle Modibo KEITA est en effet hors d’usage à cause d’une climatisation défectueuse ayant contraint les Élus à se contenter toute une session durant de la très exiguë salle «Aoua KEÏTA». Ils risquent de travailler longtemps encore dans les mêmes conditions alors qu’une session extraordinaire s’annonce avant l’ouverture de la session budgétaire d’octobre.

Et pour cause, à la défection des climatiseurs est venue se greffer la résurgence d’un problème qu’on croyait définitivement résolu par les ingénieurs Turcs, à savoir : l’inondation de la traditionnelle salle des délibérations par des vagues dont on ignore la provenance. Le phénomène était jusqu’ici maîtrisé à l’aide d’une pompe hydraulique incrustée dans le sous-sol mais rendue non-fonctionnelle par une tentative de soustraction frauduleuse, dit-on. Conséquence : l’hémicycle se présente comme un lit de fleuve inapte à abriter les travaux parlementaires, que le président de l’Assemblée a fait visiter au Premier ministre, la semaine dernière, lors de son passage. Sans doute pour solliciter un coup de main de l’Exécutif.

Dan Nan Ambassagou se démarque

Youssouf Toloba, l’initiateur et animateur principal de Dan DanAmbasssgou, aura été le grand absent de la marche de soutien et de protestation organisée, en milieu de semaine, par des habitants de Koro. En cause, une divergence manifeste d’approche entre lui et les nombreux sympathisants de son association.

Jusqu’alors irréprochablement harmonieux, leur cheminement s’est heurté à des considérations qui s’écartent considérablement des revendications initiales, à savoir : la libération des combattants de Dan Nan Ambassagou détenus en prison et la contestation de dissolution de la milice de protection contre les menaces djihadjstes. Pour Youssouf Toloba, en clair, il n’était point opportun de faire la fixation sur des acteurs locaux à cause de leur appartenance ethnique. Allusion est faite notamment au banquier et ancien PDG de la BMS, Babali BA, dont la nomination comme conseiller spécial a été accueillie avec hostilité par les sympathisants de Toloba.
En tout cas, la défection de ce dernier à la manifestation de la semaine à la marche aura été déterminante dans son échec et confirme là l’effritement de la milice qu’il dirige ainsi que sa perte de confiance auprès de la communauté Dogon.

La Rédaction

Source: Le Témoin