Un grand rassemblement de soutien aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) a réuni plusieurs organisations politiques et de la société civile à la place de l’indépendance ce vendredi 15 novembre. Les manifestants ont exigé le jugement de toutes autorités civiles, politiques et militaires impliquées dans les détournements des deniers prévus pour les achats de matériels et d’équipements militaires.

“Nous, associations de la société civile, partis politiques, syndicats (…) réaffirmons notre confiance et notre soutien total aux Forces Armées du Mali (FAMA) et à toutes nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ; disons que la défense du territoire national et la sécurité des personnes et des biens doivent incomber prioritairement et principalement à nos Forces de Défense et de Sécurité ; exigeons à cet effet leur équipement adéquat, l’implantation de camps et de postes de sécurité réunissant les conditions minimales d’efficacité et de sécurité, la mise en œuvre de choix tactiques et stratégiques efficaces, une plus grande performance des renseignements, l’application ferme dans la plus stricte équité des règles et de la discipline militaire ; exigeons la mise immédiate à la disposition de la justice de toutes les autorités civiles, politiques et militaires impliquées dans les détournements des deniers prévus pour les achats de matériels et d’équipements militaires “, a déclaré Amadoun Amion Guindo au nom de toutes les associations de la société civile, partis politiques et syndicats qui ont organisé ce meeting.

Pour Soumaïla Cissé, président du FSD (front pour la sauvegarde de la démocratie), chef de file de l’opposition, l’armée a été trahie par des autorités corrompues.

Selon Modibo Sidibé, président du parti FARE, les Maliens doivent faire leur propre agenda auquel les partenaires doivent se conformer et non le contraire.

Pour sa part, Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de la plateforme ANW KO MALIDRON, exige qu’IBK écoute d’abord les Maliens et comprendre leurs besoins au lieu d’écouter et exécuter la volonté d’autres personnes d’ailleurs.

“On a divisé le Mali avec la principauté de Kidal qui a son armée, sa justice, ses prisons”, dira Choguel Kokala Maïga. Avant de prôner que l’autorité de l’Etat doit s’exercer sur l’ensemble du territoire.

Si les organisateurs se sont exprimés verbalement, les manifestants l’ont fait par écrit. Ainsi, l’on pouvait lire sur les pancartes, des messages comme ” mobilisons-nous pour la défense de l’intégrité de notre territoire. Dénonçons les accords de défense avec les forces étrangères. La France ? Terrorisme. Mort à la France et alliés. Abas la France. Stop au génocide de la France au Mali “.

Yacouba TRAORE     

Source: Zénith Balé