Au Mali, le projet d’alternance prôné par l’opposition malienne et des leaders de la société civile, à travers une candidature unique, prend de plus en plus forme. Tiébilé Dramé, l’un des apôtres du projet, multiplie les contacts dans ce sens. Après des rencontres avec plusieurs leaders politiques et de la société civile et sa visite à Kénieba pour, dit-il, faire la promotion de l’alternance, le président du PARENA a rencontré, le weekend dernier, la communauté malienne en France. Lors de ses meetings avec les Maliens dans les foyers des Migrants (Foyer ADEF Lenain De Tillemont , Ardoines Vitry , Édouard Branly Montreuil…), Tiébilé Dramé a longuement expliqué la « nécessité » d’une alternance en 2018 au Mali et proposé à chaque foyer la mise en place d’un comité pour l’alternance.

Cinq petits mois nous séparent des élections présidentielles au Mali. L’opposition malienne, dans sa conquête du pouvoir, prône l’alternance dans le pays. Comment va s’organiser ce projet d’alternance au Mali ? La candidature unique souhaitée par certains leaders de l’opposition et de la société civile est-elle possible ? Tiébilé Dramé, le président du PARENA a dévoilé les pans du projet de l’alternance lors de sa rencontre, le weekend dernier, avec la communauté malienne vivant en France.

« Vu l’état actuel du Mali, on doit commencer par un programme minimum pour l’alternance, un projet pour le Mali. Si on commence par ce travail, on pourra s’entendre sur quelque chose parce que le pays est à terre. Pour le remettre débout, l’insuffler une nouvelle vie, on doit pouvoir s’entendre. Une fois qu’on aura établi ce programme ça va dépersonnaliser le débat, la discussion autour de qui est mieux placé pour porter le flambeau, le drapeau de l’alternance. C’est sur ça qu’on travaille aujourd’hui », a expliqué Tiébilé Dramé aux Maliens vivant en France. D’après lui, ils sont en train de préparer une première déclaration, un manifeste pour l’alternance.

« C’est déjà fort avancé. Cela vise à mettre tout le monde en réseau. Je ne connais personne qui pourrait refuser cela. Toutes les personnes rencontrées dans ce cadre sont d’accord. Si on met tout le monde en réseau par un manifeste qui est l’acte de naissance d’une coalition pour l’alternance au Mali, ce serait un pas très important. Ce serait très bien si on arrive à s’entendre, à travers ce programme minimum pour l’alternance, sur la personne la mieux placée parmi nous pour être ce candidat du consensus. Et même si on n’arrive pas à s’attendre c’est aussi toujours très bien. Dans le second cas, deux ou trois personnes peuvent être candidats. Il ne faut pas fermer la porte. C’est trop risqué. Il y a de toutes les façons, un accord de deuxième tour pour provoquer l’alternance, pour tourner la page du régime actuel qui est le régime qui a affaissé le pays, déconsidéré le pays et amené le pays au bord de l’abime. »

Selon le président du PARENA, tout le monde sait aujourd’hui que Ibrahim Boubacar Kéïta, le président malien, n’est pas la solution. Tiébilé Dramé a proposé aux Maliens vivant en France, la mise en place d’un comité pour l’alternance au Mali dans chaque foyer des Migrants. « Je pense qu’il faut vous organiser pour appuyer ce projet d’alternance au Mali. Mettez tout le monde en réseau. Dans chaque foyer mettez un noyau de l’alternance ou un comité pour l’alternance. Si on réussit cela, on n’aura fait un grand pas en avance » a indiqué le président du Parena.

M.K. Diakité

Source: Le Républicain