De Bah N’Daw à Assimi Goïta, en passant par le colonel-major Ismaël Wagué, les membres du Comité national de salut du peuple (CNSP) connaissent une descente aux enfers. Selon certaines indiscrétions, les militaires du CNSP seraient des proches de Karim Keïta. Et pour cela, tout serait mis en œuvre pour son retour au bercail.

Avant de quitter Bamako pour Abidjan, Karim Keïta dit Katio aurait remis une forte somme de nos francs aux putschistes. Arrivé au Canada au début du mois de novembre, Katio prépare soigneusement son retour à Bamako avec la junte.

Le colonel Assimi Goïta et les autres auraient des parcelles en chantier. Ces jeunes du CNSP auraient le même comportement que les putschistes du Comité militaire de libération nationale (CMLN): les femmes et le luxe insolent. De qui se fout le CNSP ? Toute chose qui se noue sur fond de trahison finira par se défaire.

Nominations de nouveaux gouverneurs : 13 des Forces armées sur 17

²Le Conseil des ministres du mercredi 25 novembre 2020 a mis au grand jour les ambitions politiques des membres du Comité national de salut du peuple (CNSP). Sur dix-sept (17) gouverneurs nommés, treize (13) sont issus des Forces armées et de sécurité (FAS). À quoi serviront les administrateurs civils sortis de l’ex-ENA (École normale d’administration) ?

Incontestablement, les membres du CNSP et leurs experts sont des extra-terrestres. Depuis quand des militaires troquent leur treillis contre la veste du commandant ? Du jamais vu sauf dans les démocraties bananières.

Confier le sort des populations à des porteurs d’uniforme qui ne maîtrisent rien de la gestion de l’administration publique est une catastrophe. Une raison toute trouvée par les administrateurs grévistes de durcir le ton. Quand on n’est pas un homme politique, un militaire à la  retraite peut tirer sur  ses citoyens par des mouvements de grèves.
CMAS : démission en cascades

La Coordination des mouvements et associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) serait en pièces détachées. Les  sympathisants ont démissionné de la CMAS à cause des propos désobligeants du coordinateur Issa Kaou N’Djim. Le sage dit que la parole est dangereuse et aliénante. Toute chose donne naissance à un petit sauf la parole qui donne naissance à sa source. Issa Kaou N’Djim, un self-made-man, est un piètre homme politique et insolent.

La Coordination des mouvements et associations des sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, avec ses démissions en cascade, va mourir de sa belle mort. L’oraison funèbre sera prononcée par l’imam Dicko et l’enterrement aura lieu au cimetière du Conseil national de la transition (CNT) à Kati. Au Mali, la trahison se paye chère.

Source : L’Inter de Bamako