Composé de 34 membres, dont 7 de la transition et 4 femmes, le nouveau gouvernement a été accueilli avec froideur et scepticisme. Aucune manifestation de joie dans les rues de notre belle et sale capitale.gouvernement equipe premier ministre oumar tatam ly president ibrahim boubacar keita ibk koulouba

En votant, à hauteur de 40 % à IBK au premier tour et à plus de 77 % au second, les Maliens espéraient voir leur futur gouvernement composer d’hommes et de femmes ‘‘neufs’’. Mais surtout, d’hommes et de femmes à l’intégrité morale et intellectuelle établies pour gérer le destin de 15 millions de Maliens.

Certes, le gouvernement Tatam Ly compte dans ses rangs de jeunes cadres compétents et … intègres. Mais, on peut les compter sur les doigts de la main. Pour l’écrasante majorité de nos concitoyens, la montagne a accouché d’une souris. Car, disent –ils, en lieu et place des « nouvelles têtes » attendues, ils ont en droit à un « remake » des précédents gouvernements, qui se sont succédé à la tête de notre pays. En clair, un ‘‘gouvernement de consensus’’, composé, entre autres, des représentants de l’ex-junte militaire, des alliés politiques du candidat IBK et des militants issus de son parti : le RPM.

Autre grief, formulé à l’encontre du gouvernement Tatam Ly : son nombré jugé pléthorique et, du coup, budgétivore. Surtout, pour un pays comme le nôtre qui sort, à peine, des ténèbres.

Le nouveau président de la République pouvait regrouper les ministères des Domaines de l’Etat, des Affaires Foncières, de l’Urbanisme et du Logement… dans un seul département. Et, dans un autre, les ministères du Travail, de la Fonction Publique et de la Formation Professionnelle.

Au lieu de cela, IBK a décidé d’émietter certains départements pour faire place à ses alliés et ‘‘souteneurs politiques’’.

Mais qui disait, il y a peu, que le prochain gouvernement ne sera pas un gâteau à partager ?

Oumar Babi

Source: Canard Déchainé