Au Mali, aucun cas confirmé de Covid-19 n’a été détecté, alors que plus de 120 cas suspects ont été testés. Parmi les mesures prises pour éviter la propagation de la pandémie, les fermetures des écoles, bars, et l’interdiction de regroupement de 50 personnes. Mais également la fermeture et le contrôle des frontières. Pour les autorités, certains points de passage restent néanmoins des passoires.

 

Pivot au Mali de la lutte contre le coronavirus, le ministre malien de la Santé, Michel Sidibé est revenu d’une visite de terrain de plusieurs frontières terrestres. Il a déploré que certains points de passage soient des passoires. À Bamako, dans la salle de crise située au 1er étage du ministère malien de la Santé, il a constaté que, contrairement aux instructions, les frontières ne sont pas bien fermées.

« C’est une passoire. Je regrette de le dire. Aujourd’hui, on a plus de 1 500 personnes qui passent entre le Burkina Faso et le Mali. On a vu des étrangers qui venaient dont des Chinois, des Européens qui venaient du Burkina Faso. Et la plupart étaient partis soit d’Abuja, passant par Lomé, venant sur Bobo Dioulasso, et rentrant, donc, c’est vraiment sérieux ! », insiste Michel Sidibé.

Michel Sidibé

Avec une frontière longue d’environ 600 km avec le Burkina Faso, un cordon frontalier (Koury) où passent plus de 500 passagers par jour, nous faisons face à une impérieuse nécessité de redoubler de vigilance pour assurer une efficiente prévention du #Covid-19 au Mali.

Le ministre malien de la Santé indique que des cas de coronavirus ont été enregistrés dans tous les pays frontaliers, mais que le Mali résiste toujours. « Le Mali résiste, mais il ne faut pas se leurrer. Et l’infection des personnes asymptomatiques existe sûrement dans la population. Donc, il faut qu’on continue à se préparer pour cette seconde phase, et éventuellement la troisième phase de la prise en charge de cas bientôt », conclut Michel Sidibé.

C’est aussi pourquoi, dans une allocution à la radio et à la télévision, ce lundi, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, de son côté, a demandé à ses concitoyens de redoubler de vigilance.

RFI