La problématique de la mauvaise gouvernance des hôpitaux maliens est un souci permanent, il y dépend de la qualité des soins. Le centre hospitalier Gabriel Touré de Bamako est l’un des plus grands centre hospitalier public au Mali, la vitrine du système sanitaire malien.

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Depuis des années, cet hôpital est surtout décrié pour son fonctionnement et la prise en charge déplorable de ses patients. Mais plus grave, c’est l’insalubrité qui y règne, visible et nauséabonde ; une véritable décharge à ciel ouvert où le seul réflexe est de fuir et de se dire : « tant qu’à mourir autant mourir dignement », comme l’avait indiqué un confrère du RP-médias.

Au service de traumatologie (voir photos prise hier mercredi), où sont pris en charge les personnes atteintes des traumatismes physiques, l’air est irrespirable car l’entrée même du pavillon héberge une poubelle saignante qui dégage une odeur si nauséabonde, qu’elle ferait évanouir un âne et plongerait un asthmatique dans un état comateux.

C’est le même constat à l’intérieur de la salle où sont couchés les malades. Dans cette salle, les vitres d’une fenêtre sont cassées et les patients accidentés se trouvent perturber par le moindre bruit venant de l’extérieur. Un cataclysme qui n’est pas seulement visible au niveau de la traumatologie, mais aussi dans les salles d’urgences où les blessés baignent dans le sang des uns et des autres.

Au lieu de nous soigner, ils nous rendent malade ou accélèrent notre mort. En effet, la situation a, depuis toujours été dénoncée, sans aucune issue. Il est inconcevable dans un état digne de ce nom que l’élite vit dans le luxe insolent (veut ajouter le sénat aux dépenses) pendant ce temps on demande aux forces vives de la nation de serrer la ceinture de la misère.

L’entretien des infrastructures incombe au propriétaire qui est l’Etat qui, parfois échoue dans le choix des responsables. Les médecins sont des prestataires dont l’Etat loue le savoir pour fournir des services de santé (droit constitutionnel) aux citoyens. Ce n’est donc pas à eux ni aux patients d’acheter des poubelles, de déployer un service de nettoyage ou encore de remplacer les vitres brisées des fenêtres.

Il est temps sinon grand temps que l’on prenne conscience dans ce pays. Car si nous ne faisons pas face à nos problèmes, jamais nous n’allons les résoudre !

 

La rédaction