Le 25 Avril de chaque année, le monde célèbre la journée internationale du paludisme. Hier, le Mali, à l’instar des pays du continent, a commémoré cette journée. Le thème retenu cette année à l’échelle mondiale est : « zéro palu, tirer un trait sur le paludisme ». Si ce thème reste un idéal à atteindre, eu égard aux nombreuses contraintes dans la lutte contre le paludisme, des indicateurs verts s’annoncent tout de même. Cependant, ils restent menacés à cause de l’urgence imposée par la Covid 19.

La journée mondiale du paludisme se tient cette année sous deux tendances. Une bonne, et une mauvaise. Si la bonne nouvelle est que le « vaccin RTS, S », premier vaccin au monde et seul à être efficace contre le paludisme, donne de l’espoir aux chercheurs et professionnels de la santé grâce à ses efficacités prouvées contre la maladie chez les enfants, force est de constater que la marche reste encore longue.

A cause de la Covid 19, l’OMS révèle que près de 1/3 des pays du monde ont noté des perturbations des services de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme au cours du premier trimestre de 2021. Les services de diagnostic et de traitement du paludisme ont été interrompus, constate l’OMS, qui s’inquiète du fait que plusieurs personnes n’ont pu accéder aux soins adéquats dans les établissements de santé, à cause de la menace de la Covid 19, qui est une urgence et une menace pas moindre que le palu.

En effet, durant l’année 2020, l’OMS a enregistré plus de 380 000 décès évitables liés au fléau en Afrique. Alors qu’en 2019, elle estimait à 229 millions le nombre de cas de paludisme, pour 409 00 décès liés à la maladie dans 87 pays. Les deux tiers de ces décès dus au paludisme dans le monde touchent les enfants de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne. L’Afrique en général, supportait selon la même organisation, 94% des 229 millions de cas.

Une fenêtre d’espoir

Si la science s’interroge toujours sur le vaccin qui pourrait sauver le monde face à la Covid 19, un bain d’espoir s’annonce en ce qui concerne le paludisme. Car, des progrès encourageants ont été notés dans la riposte mondiale au paludisme au cours de ces dernières années. Un vaccin efficace chez les enfants s’annonce, et surtout, un nombre croissant de pays se rapprochent de l’objectif d’élimination de la transmission de la maladie. Entre 2000 et 2020, selon l’OMS, « 24 pays » n’ont signalé « aucun cas autochtone » de paludisme pendant au moins trois ans. Notamment, l’Algérie, le Cap vert, la Chine, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Géorgie, l’Irak, le Kazakhstan.

Également, onze pays ont été certifiés exempts du paludisme au cours des vingt dernières années. Entre autres les Émirats arabes unis, le Maroc, l’Arménie, le Sri Lanka, le Kirghizistan, El Salvador en 2021.

Ousmane Tangara

Source: Bamakonews