En RDC, 52 cas d’Ebola ont été déclarés et 22 personnes en sont mortes. Chez le voisin centrafricain, déclaré le pays le plus à risque avec le Congo-Brazzaville, on prend les choses au sérieux. Le vol humanitaire Mbandaka-Bangui a d’ores et déjà été suspendu jusqu’à nouvel ordre. Aux frontières, ont fait des dépistages systématiques.

« C’est bon, c’est 36,4 ». Prise de température obligatoire au poste douanier de Port Beach. De l’autre côté de la rivière Oubangui, le village de Zongo. Les allers et venues entre la capitale centrafricaine et le voisin congolais sont permanents. Chaque jour, des centaines de personnes arrivées en pirogue se font enregistrer ici.

C’est le cas de Benjamin, venu rendre visite à de la famille. « On parle jamais d’Ebola, seulement de Mbandaka. Les experts ne sont pas encore arrivés ici. »

A la suite de l’annonce de l’épidémie d’Ebola en RDC, le ministère centrafricain de la Santé, appuyé par l’OMS, a mis en place un système pour traquer le virus. Sophie Bomesse est agent de santé à ce poste frontière. « Nous prenons nos précautions dans cette surveillance épidémiologique que nous sommes en train de faire au bord des frontières du Congo et de la RCA afin d’éradiquer cette maladie », explique-t-elle.

Mbandaka, l’épicentre de l’épidémie d’Ebola en RDC, est à 350 km de la première frontière centrafricaine. Et ce sont tous les points d’accès à la RCA qui doivent être contrôlés comme le souligne Severin von Xylander, le représentant de l’OMS à Bangui : « C’est sûr que les mouvements de population informels le long des fleuves, qu’on peut très difficilement contrôler, c’est un défi. »

Pour le moment, la Centrafrique est épargné par Ebola. Seul un cas suspect, qui s’est révélé faux, a été signalé depuis le début de l’épidémie.