Dans le cadre de l’élimination de la filariose lymphatique (Hydrocèle) et certaines maladies tropicales négligées au Mali d’ici 2020, le gouvernement du Mali et ses partenaires techniques sont à pied d’œuvre pour relever le défi et soulager les patients d’où l’installation des camps. La région de Sikasso qui enregistre le taux de prévalence le plus élevé en nombre de cas de complications a été choisie comme région pilote en matière de prise en charge des hydrocèles. Le lancement de deux camps de chirurgie des hydrocèles dont l’un à Bougouni et l’autre à Kolondiéba qui s’est effectué le jeudi 09 Novembre 2017 à Bougouni sous la houlette de Bourama Koné qui représentait le ministre de la santé et de l’hygiène publique et devant un parterre d’agents sanitaires, des partenaires techniques et financiers et des autorités locales permettra d’opérer 165 cas.

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Le conseiller technique du ministre de la santé et de l’hygiène publique Bourama Koné qui représentait le ministre, a entamé ses propos en faisant l’état des lieux de la maladie au Mali et les dégâts qu’elle engendre. Au Mali, la totalité des districts sanitaires sont touchés simultanément par diverses Maladies Tropicales Négligées dont le trachome, la filariose lymphatique, les schistosomiases, les géo helminthiases, l’onchocercose, ces différentes maladies sont liées à la pauvreté aux mauvaises conditions d’hygiène, à l’absence de latrines, explique-t-il. « Des résultats satisfaisants ont été obtenus après plusieurs années de lutte contre la Filariose Lymphatique et j’en veux pour preuve, l’arrêt du traitement contre la filariose lymphatique dans 49 districts sanitaires sur les 75 qui en étaient endémiques », s’est-il réjouit.

Avant d’indiquer que les prévalences qui y ont été enregistrées après évaluation ont été nulles partout. Cependant, l’évaluation des 26 districts restants a montré une prévalence inférieure au seuil d’endémicité de 1% préconisé par l’OMS comme critère d’évaluation pour l’arrêt du traitement, avance-il. La région de Sikasso qui enregistre le taux de prévalence le plus élevé en nombre de cas de complications a été choisie comme région pilote en matière de prise en charge des hydrocèles soutient-il.

Le lancement de deux camps de chirurgie des hydrocèles dont l’un à Bougouni et l’autre à Kolondiéba, nous permettra d’opérer 165 cas dont le coût total de la prise en charge s’élève à 82 080 866 de FCFA sur le financement de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS, précise-t-il. Xavier Crespin, le Directeur général de l’OOAS, a mentionné les efforts consentis par le gouvernement malien dans le but de l’élimination des maladies tropicales négligées dont l’hydrocèle tout en rassurant que l’apport de sa structure ne fera jamais défaut pour permettre au Mali et aux autres pays de la sous région de bouter la maladie hors de leurs frontières. Signalons qu’en plus des médecins maliens, des spécialistes sont venus du Burkina et du Niger afin de débarrasser les patients de la maladie.

Moussa Samba Diallo

Source: Le Républicain