La situation de la Dengue a été maitrisée au jour d’aujourd’hui, puisqu’à part les six cas dans la commune rurale de Kalaban-Coro, le système sanitaire du Mali n’a enregistré aucun cas de cette maladie. Cette information a été donnée avant-hier par les responsables du Ministère en charge de la Santé et des affaires sociales à la faveur d’une conférence de presse. Ladite coréférence de presse était animée par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Mama COUMARE, en présence de son staff et des services rattachés du département dont Le Pr Sounkalo DAO, infectiologue.

 

C’est par des mots rassurants que le Dr COUMARE a pris la parole, pour édifier l’assistance sur cette maladie. Selon lui, la dengue est une maladie virale causée par un virus appartenant à la famille des Flaviviridae. « Elle est transmise par la piqûre de moustiques principalement le type Aedes (aegypti et albopiticus). Le moustique responsable de la dengue se développe dans un environnement insalubre : résidus d’eau dans les caniveaux, les boîtes de conserve, les vieux pneus ou tout autre conteneur », a-t-il dit. Les symptômes de cette maladie, poursuit-il, surviennent généralement 4 à 5 jours en moyenne, notamment la période d’incubation après une piqûre infectante, sous forme d’une forte fièvre, des céphalées intenses, des douleurs retro-orbitaires, des douleurs musculaires et articulaires, une asthénie, une faiblesse généralisée, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements et des hypertrophies des ganglions lymphatiques.
« La dengue est une maladie qui n’est généralement pas grave. Environ 1 à 2% des cas peuvent être suivis de complications surtout chez les enfants », a-t-il rassuré.
Selon le Dr COUMARE, dans le cadre de la surveillance épidémiologique, le Ministère de la Santé et des affaires sociales a appris, le jeudi 31 octobre 2019, des cas de dengue en Commune VI du district de Bamako et dans le district sanitaire de Kalaban-coro. Il a, à cet effet, indiqué qu’à la date du 5 novembre, 14 cas suspects ont été notifiés dont 11 à Yirimadio, 2 cas à Niamana et un cas à Banankabougou. «Parmi ces cas suspects, six ont été testés positifs aux laboratoires du centre universitaire de recherches cliniques et du centre d’infectiologie Charles Mérieux de Bamako » a précisé le Secrétaire général. Il rassure a cependant rassuré que tous les cas ont été pris en charge et que ces désormais ex-malades se portent bien, puisque guéris de la dengue. Et d’ajouter qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Le Dr COUMARE dira que le gouvernement s’est vite attelé à certaines actions pour minimiser la propagation. Il a énuméré ainsi les investigations, la prise en charge des cas, la pulvérisation intra et extra domiciliaire dans les zones concernées, ainsi que l’activation des comités de gestion des épidémies et catastrophes à tous les niveaux du système de santé. «En plus, des stratégies sont mises en œuvre pour le renforcement de la surveillance épidémiologique sur toute l’étendue du territoire national et un accent particulier a été mis sur l’information et la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention de la maladie », a-t-il rassuré.
Quant au Pr Sounkalo DAO, il a invité les populations à vider les retenues d’eau, assécher les eaux stagnantes, se débarrasser des objets usagés qui favorisent la présence et la reproduction des moustiques, notamment les pneus usés et de procéder aux désherbages de la grippe tropicale…
Il faut rappeler que le Mali a enregistré en 2016 cinq cas suspects de dengue, dont deux positifs. Et en 2017, 342 cas suspects ont été décelés et 53 cas déclarés confirmés.
Selon les spécialistes, la maladie se manifeste par une fièvre associée ou non à des maux de ventre, des maux de tête, des vomissements persistants, des douleurs aux articulations, une fatigue intense et, dans certains cas, des hémorragies.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin