L’Association malienne de lutte contre l’hémophilie et les autres coagulopathies, en partenariat avec le Centre de traitement de l’hémophilie de Montpelier, a organisé une journée d’information des hommes de presse pour l’amélioration de la prise en charge de l’hémophilie et autres maladies hémorragiques. Elle s’est déroulée à l’Orpheus Dream Village Hôtel, non loin de l’Hôpital du Mali.

Appelée jumelage médical, la journée a été marquée par des interventions au cours desquelles les conférenciers ont mis l’accent sur la prise en charge des malades de l’hémophilie, le soutien du Centre de traitement de l’hémophilie de Montpelier à l’Association malienne de lutte contre l’hémophilie et les autres coagulopathies (AMALHEC), l’adhésion de l’association à la Fédération mondiale de l’hémophilie.

Dans son exposé, Dr Yacouba Diallo, hématologue-chercheur à l’Hôpital du Mali, dira que l’hémophilie est une maladie héréditaire caractérisée par les saignements. Il a déclaré que de vingt (20) cas décelés, le Mali compte aujourd’hui cent seize (116) hémophiles. Il a expliqué que cette maladie touche les garçons aussi bien que les filles, les personnes de toutes races. Selon lui, l’hémophilie est découverte de diverses manières.

Chez le jeune âge, il est consaté au début des marches et chutes de dents ; circoncision, tatouages, scarifications, traumatismes… Quant à la manifestation de la maladie, Dr Diallo dira qu’elle se manifeste par des hémorragies au niveau des muscles (hématomes), saignements dans les jonctions articulaires (hémarthroses) et les autres parties du corps extériorisées ou internes. Il a aussi parlé des types de la maladie: hémophilie A qui se caractérise par un déficit en facteur VIII et l’hémophilie B, déficit en IX.

Si auparavant, le diagnostic était fait en France, Dr Yacouba Diallo se réjouit que cela soit désormais possible au Mali. Il a fait savoir que cela a été rendu possible grâce à la formation des agents de santé. Il déplore que le traitement soit à vie et se repose sur l’administration de facteur anti hémophilique. Dr Diallo regrette que non traité, le malade hémophilique peut mourir de saignement ou développer des complications souvent irréversibles telles que la laideur des articulations, pieds équins et autres.

Il a conclu son intervention en disant que l’hémophilie brise l’espoir des familles.

Le Pr Jean François Schved, directeur du Centre de traitement de l’hémophilie de Montpelier, s’est réjouit de l’initiative de l’implication des médias pour faire connaître la maladie.

Quant à Abraham Poudiougo, membre de l’AMALHEC, il a présenté l’association. Selon lui, de sa création (2012), l’Association malienne de lutte contre l’hémophilie et les autres coagulopathies a mené beaucoup d’activités au nombre desquelles la formation du personnel civil et militaire de la santé sur la prise en charge des malades hémophiles.

Il a noué un partenariat avec l’Association algérienne de l’hémophilie qui l’invite à ses colonies de vacances. M. Poudiougo a aussi parlé de la collaboration de son association avec la Fédération mondiale de l’hémophilie et du Centre de traitement de l’hémophilie de Montpelier.

La cérémonie a pris fin par le témoignage d’un malade de l’hémophilie. Qui selon lui, sa maladie a été découverte depuis son jeune âge.

Y.S

SourceL’Inter de Bamako