Conseil n°1 : comprendre et accepter   

Certaines personnes cherchent à cacher leur état de souffrance. Si on leur demande comment elles vont, elles répondront toujours « ça va », même aux personnes qui sont les plus proches.

 

Ce déni représente un mécanisme de défense on ne peut plus humain, mais il est délétère.

Nier l’évidence ne fait qu’empirer la situation.

La première étape consiste donc à accepter l’idée qu’on ne va pas bien, et à en parler.

Les faits sont là, indiscutables : vous n’avez pas envie de vous lever le matin et, une fois levé, vous n’êtes pas dans votre état habituel.

Pourquoi tenter de le cacher ?

Si vous n’avez plus envie de sortir le soir, ne vous forcez pas à le faire.

Quand vous êtes à terre, ne faites pas semblant d’être debout.

Prenez le temps de vous relever !

Accepter votre état va vous aider à mieux le gérer.

Ensuite, il convient de s’interroger sur la cause de cet état.

Il y’en a une qui nous concerne tous : notre condition d’être humain.

On naît, on meurt, et c’est ainsi. On ignore ce qu’il adviendra de nous ensuite.

Chez certaines personnes, il arrive que « le pourquoi s’élève »comme l’écrit Camus.

Pris dans un quotidien parfois frénétique, on peut soudainement éprouver un sentiment de vacuité, d’absurdité : pourquoi souffrir, pourquoi courir ?

Ce genre de sentiment peut conduire à des idées noires, et nous mener peu à peu à cet état de déprime.

La cause peut aussi être liée à votre vécu personnel : un évènement traumatisant plus ou moins récent, une pression trop importante (ou encore un confinement !) …Tout autant de facteurs qui peuvent expliquer votre état.

C’est donc le moment de mener une petite introspection et d’aller chercher au fond de vous les vraies raisons qui ont conduit à cette souffrance.

Conseil n°2 : bien s’entourer pour mieux se relever  

Il est rare de trouver son chemin dans la vie en se laissant porter par les évènements.

Le capitaine d’un navire tient un cap, affrontant les tempêtes.

L’essentiel pour vous si vous êtes déprimé, c’est de redevenir le maître à bord.

Mais pour que le navire ne sombre pas, il faut aussi qu’il y ait un bon équipage à bord !

Privilégiez le contact avec ceux qui peuvent vous changer les idées, et fuyez les personnes qui vous font sentir que vous n’êtes pas à la hauteur.

Lorsqu’on est déprimé, on est davantage sensible au jugement des autres et à la critique. C’est pourquoi, il est essentiel de bien s’entourer.

Cela passe donc par le fait d’éviter certaines personnes « toxiques » auprès de qui vous vous sentirez obligé de vous justifier.

Mais savoir s’entourer ne veut pas dire se reposer entièrement sur autrui.

Là encore, la clé est en vous !

Cherchez les moyens qui vont vous permettre de retrouver votre estime de vous-même.

Cela peut passer par de nouveaux projets professionnels ou par de nouvelles expériences : peut-être portez-vous en vous une passion qui ne demande qu’à éclore…

Si la première étape consiste à accepter cet état, l’enjeu consiste, lui, à faire en sorte que la déprime soit passagère.

Il est donc vital de vous faire du bien et de vous défaire petit à petit du regard des autres pour vous interroger sur votre nature profonde.

Demandez-vous ce qui peut faire de vous un être épanoui et serein.

Si vous êtes patient et résolu, la situation finira tôt ou tard par s’apaiser.

Dans votre combat contre la déprime, vous allez donc soigner votre esprit, notamment en le nourrissant d’échanges positifs.

Mais pour finir victorieux, il faut aussi entretenir son corps, car l’un ne va pas sans l’autre.

Etape 3 : faites le plein de « bonnes hormones » !  

Pour vaincre la déprime, rien de mieux que de booster votre organisme en activant les hormones qui font du bien.

Pour trouver le bonheur, notre cerveau dispose en effet d’un véritable capital bien-être qu’on n’exploite souvent pas assez : sérotonine, endorphine, dopamine, ocytocine …etc.

Pour sécréter les bonnes hormones, rien de tel que le sport ! 

Je ne parle pas de se lancer dans des efforts démesurés et de devenir un athlète de haut niveau.

Il suffit de pratiquer des activités qui vous plaisent et d’en tirer le meilleur parti.

Les Stoïciens disaient que l’énergie vitale, c’est le souffle, le pneuma(comme dans le mot « pneu »). ¨

Ne vous étonnez donc pas d’être déprimé si vous fumez cigarette sur cigarette et que vous êtes à bout de souffle au bout d’une seule volée d’escalier !

Attention néanmoins : les efforts physiques, s’ils sont indispensables, ne doivent pas être trop intenses au début. Il est important d’écouter son corps et d’en respecter les limites.

Marchez autant que vous le pouvez : randonnées, balades… Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, ce sera toujours mieux que de rester coincé devant un écran.

Rappelez-vous que la lumière bleue des écrans fatigue et accentue l’état de déprime.

Accordez-vous des heures dans la journée où vous arrêtez de regarder l’ordinateur, la télé et le téléphone.

Le mieux est de tout couper au moins une heure avant d’aller dormir.

Habituez-vous à intégrer ces quelques conseils dans votre routine.

Vous ressentirez rapidement l’effet de ces « hormones du bonheur » et ne demanderez qu’à recommencer !

Conseil n°4 : cultivez votre spiritualité  

Entretenir son corps est primordial et vous permettra d’activer les hormones qui vous feront du bien.

Mais pour retrouver de la joie et de la sérénité, il est tout aussi important de cultiver sa spiritualité.

Vous pouvez être l’athée le plus convaincu du monde, cela ne vous coûte rien d’essayer la méditation1.

Cela ne vous oblige à aucune allégeance d’ordre culturel ou moral.

C’est un simple exercice qui a montré ses nombreux bienfaits grâce à des nombreuses expériences neuroscientifiques et empiriques.

Le yoga est aussi très bon pour le moral !

Vous pouvez également vous tourner vers les prières, si vous êtes plus sensible à ce type de pratiques spirituelles.

La foi, c’est avant tout une confiance dans la vie, et cette confiance s’entretient. 

Elle implique d’apprécier le fait d’être vivant ; ce qui est plus instinctif que tout travail sur soi, qu’il soit physique ou intellectuel.

Conseil n°5 : musclez votre cerveau !   

Le dernier axe sur lequel vous devez travailler pour vaincre la déprime, c’est votre intellect.

C’est certainement le plus difficile.

Identifier ce qui ne va pas dans votre vie implique que vous compreniez comment l’esprit humain fonctionne, et en particulier le vôtre.

Dr. Thierry Schmitz

LE COMBAT