La cérémonie de lancement était présidée par Dr. Mama Coumaré, secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, représentant le ministre. Au Mali, la totalité des districts sanitaires sont touchés simultanément par diverses maladies tropicales négligées dont le trachome, la filariose lymphatique, les schistosomiases, les géo helminthiases, l’onchocercose, la bilharziose. Ces maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème de santé publique au Mali. Elles causent de lourdes pertes tant sur le plan de l’épanouissement physique, social et économique des populations que sur le développement même du pays.

La campagne de distribution de masse de cette année concerne 70 districts sanitaires. Les maladies ciblées sont la bilharziose, l’onchocercose, les géo-helminthiases et la filariose lymphatique.

Les maladies à traiter dans chaque district sont en fonction du profil épidémiologique du district et suivant  les directives de l’OMS. A Bamako, c’est la bilharziose qui sera traitée dans les six districts sanitaires cette année et ce sont les enfants de 5 à 14 ans qui seront concernés par cette opération. La situation de la bilharziose reste préoccupante avec des prévalences assez élevées dans les zones de riziculture et de pêche.

Des progrès remarquables ont été enregistrés dans le traitement de l’onchocercose, la filariose lymphatique et les géo helminthiases. Les évaluations réalisées ont montré une tendance à la baisse des prévalences de ces trois maladies. Le trachome ne fait pas partie de la campagne de cette année puisqu’il n’est plus nécessaire de le traiter au Mali, tous les districts qui étaient endémiques ont atteint les critères pour arrêter le traitement.

Selon Marily Knieriemen, représentante de Hellen Keller International (HKI) au Mali, à travers les enquêtes d’évaluation réalisées après plusieurs années de traitement, il est possible de voir le progrès vers l’élimination des différentes maladies.

“L’élimination du trachome comme problème de santé publique au Mali d’ici fin 2018 comme prévue, serait un grand succès et témoignerait de la collaboration fructueuse entre les partenaires et le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, pour faire du contrôle et de l’élimination des maladies tropicales négligées une réalité au Mali”, soulignait-elle.

Dr. Coumaré a insisté sur les efforts consentis par le gouvernent et ses PTF dans la lutte contre les MTN. Selon lui, si en 2007 les MTN constituaient un problème de santé publique, aujourd’hui la situation a beaucoup évolué.  Cependant,  il demeure convaincu que le Mali pourra éliminer le trachome, la filariose lymphatique, les géo helminthiases, la bilharziose, et l’onchocercose à l’horizon 2020.

Ousmane Daou

L’Indicateur du Renouveau