LES GROSSES FESSES.

Aujourd’hui chronique de mode arbore un sujet sérieux : les femmes aux formes des fesses voluptueuses.
Il est évident que les “grosses fesses” communément appelé en Afrique “Botcho” ou “Bobaraba”, sont un lien et une histoire commune assez déroutants, révoltants, liés aux malheureux sort de la femme noire Africaine. 
Cela remonte à l’esclavage au temps de la colonisation. Elles vont encore une fois faire les frais pour un physique qu’elles possèdent naturellement.

Fait de société, mode, tendance, ignorance, vengeance ancestrale ?
Comment est ce qu’un physique qui était autre fois source de moquerie au près des colons Européens, est devenue en peu de temps un idéale de beauté obsessionnel.
Mais pour qui exactement ?
Nous comprenons avec certitude qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
Aujourd’hui nous sommes convaincus que nos femmes Africaines ancestrales veulent avoir le dernier mot, même après la mort.

La femme noire dispose d’un physique quelle seule est en mesure de posséder.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle est dotée d’un ingrédient magique qui se distingue par une élégante cambrure dans le bas du dos. Cet angle vertébral qui développe ou qui est suivi d’un postérieur très volumineux.

Plus intéressant, est que peu importe le modèle de fesse chez les femmes noires, qu’elles soient grosses, moyennes ou petites, cette courbe en arc (bombée, rebondie) est toujours présente. La platitude n’existe pas vraiment.
Un hommage à cette brave femme morte il y a des années aujourd’hui.
Saartji baartman, de son vrai nom Sawtche, connue en France sous le surnom (qui se voulait bien entendu ironique) de “vénus hottentote”. Elle est née esclave dans l’actuelle Afrique du Sud aux alentours de 1789. Elle meurt à Paris le 29 décembre 1815.

Sawtche a été arrachée à son Afrique le jour où son corps a eu le malheur de croiser le regard obscène et pervers d’un colon Européen, qui trouvait qu’elle était un spécimen bien particulier, à cause de son gros bassin et de ses grosses fesses, encore jamais vue en Europe.

Les colons se l’échangent, elle fait le tour de l’Europe, donne des spectacles dans des cirques, elle est exhibée dans une cage comme une bête sauvage. Elle est humiliée sous les regards moqueurs et touchée par ses vicieux de spectateurs. Ils mesurent par la même occasion les parties génitales de cette courageuse femme Africaine.
Son esprit, son âme, devaient surement quitter son corps pour se réfugier dans un monde surement meilleur.
Lors de sa mort, ces mêmes colonisateurs souhaitent disséquer ses organes pour en savoir plus sur son physique. Nous ne savons quoi exactement le but de cette étude, dans les université Européennes.
Etait- ce un moyen d’approfondir leur perversité qui coule dans leur veine ? Une perversité sans nom qui en dit long sur leur capacité mentale. Heureusement, Nelson Mandela demande le départ immédiat du corps de Sawtche sur sa terre d’origine. Le corps sera restitué en Afrique du Sud.

Ce qu’il faut comprendre, est que le sexe était une autre forme puissante d’assurer l’autorité, et une domination des maîtres sur les esclaves.
Exercer une emprise sur leur corps et les déposséder de leurs âmes, car c’est le seul endroit où nos ancêtres pouvaient se réfugier.
Ils piétinent la vie privée, la dignité et chaque once de contrôle qu’ils avaient auparavant sur leurs corps.

Cela montre également que les propriétaires d’esclaves étaient concernés par des gains économiques, mais ils aimaient d’avantages le pouvoir. Les maîtres d’esclaves considéraient les esclaves comme des animaux. Ce qu’il faut souligner est que les maîtres d’esclaves avaient de grosses difficultés à résister face à la beauté des belles négresses.
L’histoire de cette magnifique femme africaine montre à quel point à cette époque il était inconcevable d’accepter la différence corporelle, même encore aujourd’hui.

Ce qui est important à retenir dans cette histoire : c’est que le simple fait de penser qu’il est impossible que quelque part dans le monde, il peut avoir des personnes avec un tout autre physique qu’une femme maigre à petit bassin et aux fesses plates. Prouve bien qu’il s’agit d’un esprit raciste et fermé.

Un voile de nuage sombre et dévastateur de femmes Africaines ancestrales en colère, se répand dans le monde. La colère est justifiée et la sentence est irrémédiable, après avoir commercialisé et sexualisé son corps, elles crient, se déchaînent depuis l’eau de là et se font justice.

Nous ne savons pas si nous pouvons appeler ça l’ironie du sort, mais avoir les grosses fesses de femmes noires, c’est un physique que beaucoup de femmes blanches se donne du mal pour avoir aujourd’hui, quitte à avoir des membres en moins, la chirurgie des grosses fesses au sein de la race blanche est l’une des plus grandes tendances du moment.

Elles se font refaire le corps à l’apparence de grande maman Africaine. Pendant que nos femmes noires ont encore des doutes sur leur potentiel physique. Le conseil que nous pouvons donner aux femmes noires, n’attendez pas qu’une femme plus pâle décident de faire de vous un copier-coller raté avant de finir par vous apprécier et vous accepter.

Ne vous mettez pas à travers le chemin de Sawtche et de toutes ces femmes Africaines révoltées, de peur d’être emportées par ce tourbillons de colère.

Cette chaîne de fesse en plastique continuera peut-être jusqu’à ce que la colère de nos femmes amazones s’apaisent.

Une traversé d’orage, de tempête ont envahi leurs âmes, pour cette barbarie commis à leur égard, mais aussi le sentiment que le peuple noire actuelle n’est pas encore assez fort pour s’accepter, pour connaître son histoire et son potentiel physique.

Si nous voulons que les femmes noires soient fières de ce qu’elles représentent, il faut leur raconter leur histoire.

Repose en paix Sawtche ton esprit est présent sur le continent Africain et dans le monde entier.
Juli West Home.

Source: Bamada.net