Dans le cadre du dialogue régional de protection et de la recherche des solutions pour le déplacement forcé dans le Sahel que les trois parties à savoir le Mali, le Burkina et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) ont mis en place une commission pour une gestion efficiente des déplacés. C’est dans cette optique que s’est tenue hier, mardi 26 novembre à Bamako dans un hôtel de la place, la 9è réunion tripartite  « Mali-Burkina Faso-UNHCR ». Les travaux se sont déroulés conformément aux dispositifs de l’accord signé entre les trois parties en 2015 sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens vivant au Burkina Faso.


Les objectifs de cette réunion sont, entre autres, la signature des documents finaux, la réalisation d’un rapport,  l’élaboration d’un plan de travail actualisé et l’adoption d’un communiqué conjoint. La cérémonie officielle était coprésidée par le secrétaire général du ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Salifou Maïga, le chef de la délégation du Burkina Faso, Sinka Seydou et la représentante de UNHCR, Mme Angèle Djohossou en présence des représentants des trois parties et Lougué Kodio, ambassadeur du Burkina Faso au Mali.
Salifou Maïga a, au nom du gouvernement, salué l’engagement du pays frère et le HNHCR pour la gestion des déplacés. La mise en place des activités tripartites a été renforcée par la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali en mai et juin 2015.
Depuis, la commission tripartite et le groupe de travail technique poursuivent le processus de mise en oeuvre du rapatriement organisé des réfugiés du Mali dans les trois pays d’asile.

L’espoir est permis avec la mise en oeuvre du Plan de sécurisation intégré des régions du Centre (PSIRC) qui consiste à revitaliser l’administration, le retour des services sociaux de base et le renforcement de la couverture humanitaire. Ce plan de sécurisation intégré pourra compter sur la Force conjointe du G5-Sahel en vue de pacifier la région et favoriser le retour des réfugiés. Il a souligné que des résultats particulièrement édifiants ont été retenus. À la date du 30 septembre, il a été enregistré 74.402 rapatriés tandis que 138.402 Maliens sont encore réfugiés dans les pays limitrophes dont 25.719 au Burkina Faso, 56.184 en Mauritanie et 56.499 au Niger.
Le chef de la délégation Sinka Seydou a expliqué le contexte actuel de son pays marqué par des attaques terroristes. Ces attaques mettent en mal la quiétude des populations, entraînant une situation humanitaire difficile marquée par l’accroissement du nombre de déplacés dont près de 600.000 déplacés internes et 26.000 réfugiés maliens. Il a soutenu que le Burkina Faso continuera son plaidoyer pour la promotion de la paix et de la sécurité, le renforcement des capacités du G5 Sahel. Il a annoncé que son pays a enregistré cette année 9.000 demandeurs d’asile avant de souligner l’organisation d’un séminaire sur le vivre ensemble sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso.
Quant à la représentante du UNHCR, elle a salué l’engagement des trois parties. Cette régularité dans la tenue de ces réunions, la 9è du genre, témoigne l’engagement des autorités maliennes et burkinabé dans la poursuite de la recherche de solutions durables à la situation des réfugiés maliens accueillis par le Burkina Faso. Auparavant, une minute de silence avait été observée en la mémoire des disparus.

Amadou SOW

Source: Journal l’Essor-Mali