Cet espace, dénommé « Fiesta carré », est situé à Baco Djicoroni Golf à côté de la place des taxis. Selon Abdoulaye Goutta Sidibé, président de l’Association Malidjiguiya Denwyé, l’espace doit servir de lieu de détente au profit de la population mais, il est aujourd’hui menacé par Mandjou Dembélé, maire délégué aux affaires domaniales à la mairie de la Commune V du district de Bamako.

« Cet espace a été réservé par les autorités pour servir de lieu de détente, de sport et de déroulement des cérémonies sociales et culturelles.  Dans les prévisions, selon nos enquêtes, il est probable qu’il accueille même un hôpital ou une école publique. C’est un espace public, mais il y a plusieurs années, le maire Mandjou Dembélé et ses complices (certains seraient des magistrats selon nos informations) veulent morceler la zone.

Dans sa stratégie, il a voulu vendre le côté ouest à un opérateur économique du nom de Maman Karagnara. Il a d’abord établi un permis au nom de celui-ci qui s’est vite abstenu lorsqu’il a appris nos mouvements de contestation. Il s’est alors retiré. Aujourd’hui, le maire Mandjou Dembélé est chargé des affaires domaniales à la mairie de la Commune V.

Présentement, tous les espaces publics de Bacco Djicoroni sont menacés par ce monsieur. Il collabore avec certains opérateurs économiques, qui se vantent d’être des autochtones du quartier, dont Bourama Sidibé, représentant de la marque de téléphonie mobile Tecno au Mali. Ce dernier ferme ses yeux et achète des terrains à tour de bras, sans vérification. C’est pourquoi, nous avons invité les journalistes pour informer l’opinion nationale des réalités et dénoncer les dérives de Mandjou Dembélé et ses complices.  Dix ans après le retrait des dossiers d’achat de Maman Karagnara, Mandjou et ses complices sont de retour. Ils veulent morceler l’espace.

Dimanche prochain nous envisageons un meeting sur l’espace pour les dénoncer. Personnellement, j’ai même déjà été approché par ces quidams qui m’ont proposé  deux parcelles pour me faire taire. Mais je l’ai refusé parce que la jeunesse du quartier compte sur moi et je ne peux jamais trahir mon association ainsi que cette jeunesse au profit de simples terrains. Le combat ne fait que commencé, et nous irons jusqu’au bout ».

Propos recueillis par

Daouda Bakary Koné

30minutes