Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga a rendu le tablier. Jusqu’au bout, il est resté le commis dédié à sa mission. En toute discrétion, il a su mener à bon port sa tâche. Mission accomplie.

Abdoulaye Idrissa Maïga, ex-Premier ministre, a fait la preuve qu’il est un homme d’Etat. Politique, technocrate, il a su jouer sur les deux tableaux, sans jamais faire ombrage au président. Dans la discrétion, il a désamorcé toutes les crises sociales qui pointaient à sa nomination. Il a su rester dans l’ombre, tout en travaillant âprement et discernement.

Le départ de Abdoulaye Idrissa ne surprend pas ceux qui le connaissent. Il est sincère dans toutes ses relations et ses entreprises. Il n’est pas capable de compromission, ce qui, en des moments, peut être un handicap, mais, qui lui permet, au moins, de rester en cohérence avec ses convictions. Il avait réussi à réconcilier IBK avec son parti, et surtout, à faire taire les récriminations contre le parti RPM et sa direction.

Qu’est ce qui a bien pu se produire pour qu’un fidèle parmi les fidèles s’éloigne ? Pour que quelqu’un qui ne rechigne pas à la tâche, qui a fait la preuve de sa fidélité jette le tablier ? Il est vrai que, incapable de compromission et de langue de bois, il ne sacrifie pas au politiquement correcte juste dans le but de sauver un strapontin.

Son départ pose plus de questions qu’il n’en résout. Mais, il s’en va au moment où on s’y attendait le moins, surtout qu’il n’a pas démérité.

Alexis Kalambry

SourceLes Echos