La semaine aura été particulièrement agitée pour les directeurs financiers des différents départements ministériels ainsi que pour la magistrature qui sort à peine d’une vicieuse grève illimitée.
Les mouvements au sein de la première catégorie font suite à une décision des hautes autorités de se conformer à l’esprit et à la lettre de la vieille mesure prise du temps de l’ancien ministre des Finances Igor Diarra, selon d’ailleurs laquelle la nomination des Dfm est désormais dévolue à l’Hôtel des finances. Recommandé par les institutions de Bretton Wood, qui en ont fait un critère d’évaluation de la gouvernance, la réactivation de ladite mesure s’est soldée, la semaine dernière, par un limogeage collectif de tous les directeurs administratifs et du matériel des départements ministériels. Un véritablement tremblement de terre finalement compensé par un réaménagement sans précédent.
En vertu d’un de réaffectation collective, la grande majorité d’entre eux, a quelques exceptions près, font l’objet d’une permutation. C’est le cas du Dfm des domaines partis réaffecté au département de l’Energie et de l’Eau, tandis que son collègue de la Fonction publique se retrouve à l’Aménagement du territoire. Le directeur des finances des Sports, en vertu du même décret, emménage aux Maliens de l’extérieur et est remplacé à son ancien poste par celui des Mines, tandis que l’ancien directeur de l’administration territoriale se retrouve à la réconciliation nationale. Idem pour les Dfm de l’Education et du ministère de la Femme. Le premier,  remplacé par le délégué du contrôle financier, est rappelé à la même fonction au département de l’Emploi, tandis que le second se retrouve au département de la Culture. Dans la même veine, l’ancien Dfm de l’Energie prend congé de ce département pour une autre destination : le ministère de la Sécurité.
Le bouleversement ne s’est point axé par seule voie permutation et certains ont été tout simplement remerciés. C’est le cas du directeur des finances de la Défense ou encore de l’Agriculture tandis que d’autres effectuent leur grand retour, à l’image du nouveau Dfm de l’Administration territoriale, précédemment chef de cabinet au même département ou encore celle des Affaires étrangères au garage depuis qu’elle a quitté les fonctions de directrice financière et du matériel du Développement rural.
Pour ce qui est de l’administration de la justice, le remue-ménage annoncé a produit un véritable séisme dans les tribunaux de grande instance de la capitale où, tous les procureurs ont été balayés sauf celui de la Commune VI qui fait office de procureur anti-terrorisme. Ceux des communes I et II sont remplacés respectivement Mme Maïga Habibatou Maiga et Lassina Kebé, tandis que le syndicaliste Dramane Diarra s’installe en Commune IV et un certain Kassogué en Commune V.
Quant au prestigieux fauteuil de procureur du Tribunal central anticorruption de la Commune IV, il revient au magistrat Mamadou Bandjougou.
Le coup de balai a été tout aussi intégral pour les cours d’appel où, on retrouve Arizo Maiga pour celle de Bamako, Mohamed Najim à Mopti et Ibrahima Konta à Kayes.
A. K.